La société de la longévité est notre horizon pour les décennies à venir. Cela implique de repenser le champ de la perte d'autonomie autrement que par le recours à des politiques publiques limitées à la distribution de ressources financières. A la fois parce que le contexte des finances publiques oblige à encadrer les dépenses alors même que la demande est et sera en forte hausse, mais aussi en raison de la nécessité de prendre en compte l'évolution des modes de fonctionnements et d'action des individus comme de leurs attentes.
Dans cette optique, l'une des pistes pour améliorer la prise en soin des aînés les plus fragilisés, dans des conditions économiques durables, serait de sortir d'une logique binaire établissement/domicile pour privilégier des solutions plus fluides favorisant la qualité de vie des aînés et l'intérêt et le sens du travail des professionnels. Il s'agirait, par exemple, du développement de l'accueil de jour et du passage à une logique de plate-forme gériatrique et de soin des Ehpad.