Et si la migraine servait au cerveau pour se protéger ? C'est l'hypothèse faite par un chercheur américain. Notre encéphale lutterait ainsi contre le stress oxydant.
On a longtemps considéré, et on considère encore, la migraine comme une maladie. Or, selon la théorie érigée par Jon Borkum, de l'université du Maine (États-Unis), elle pourrait constituer un mécanisme de protection contre le stress oxydant. Autrement dit, les radicaux libres produits par l'oxygène, délétères pour le cerveau.
Pour étayer sa théorie, le chercheur expose plusieurs arguments. « D'abord, explique-t-il, les migraines sont souvent déclenchées par l'exposition à des facteurs environnementaux, physiologiques ou psychologiques (stress, hypoglycémie, certains composés présents dans l'alimentation, etc.) qui, eux-mêmes, augmentent le stress oxydant. Deuxièmement, les nerfs de la dure-mère —la membrane extérieure du cerveau— ont des capteurs capables de détecter ce stress oxydant.