Au départ, un banal accrochage entre deux voitures, mardi soir, à 20 h, rue Navarin. Sauf que le présumé responsable de l'accident prend la fuite à bord de sa Mercedes, avant d'être rapidement interpellé, rue Gay-Lussac, par les policiers du GSP. Le dépistage d'alcoolémie est positif, avec 0,51 mg par litre d'air expiré. Mais ce n'est pas tout : le conducteur est non titulaire du permis de conduire, n'est pas assuré et conduit malgré une mesure d'immobilisation du véhicule décidée après des délits similaires, en octobre dernier. Placé en garde à vue, ce Russe de 37 ans aurait justifié sa conduite sous l'empire de l'alcool par la faible distance à parcourir jusqu'à son domicile. Et s'agissant du défaut de permis, il aurait expliqué de ne pas avoir eu le temps de faire valider la transformation de son permis étranger, bien que résidant depuis six ans en France. Enfin, pour pouvoir conduire, cet homme, amputé de la jambe droite à hauteur du genou, avait imaginé un système artisanal pas très orthodoxe, à savoir un morceau de manche à balais qu'il avait installé au bout de la pédale, lui permettant d'agir avec la main pour augmenter le régime moteur. Ingénieux peut-être, mais très sécurisé, donc pas très légal. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel, le 25 juin prochain, pour l'ensemble des faits reprochés, ceux de mardi et ceux du mois dernier. Quant à la Mercedes, elle a rejoint la fourrière.