Bahous aimerait bien ne plus entendre parler de l’islam. Et même ne plus en parler du tout. Mais quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, cet homme de 33 ans, vendeur à Voiron (Isère), y est toujours ramené.
Son athéisme intrigue, ou dérange, c’est selon. Lorsque l’on est issu, comme lui, d’une famille et d’une culture musulmanes, le fait de ne pas croire en Dieu – et, surtout, de le dire – ouvre la voie à une vie d’incompréhensions, de renoncements, de ruptures. « Je subis un double regard, explique Bahous. Pour les gens, de par mon apparence, mon nom, la couleur de ma peau, je suis de facto musulman. On ne peut pas concevoir que je sois juste Français. Mais, pour ma famille, je suis le vilain petit canard. Ils me considèrent comme un “francisé” : être athée, c’est trahir ses origines, comme si être musulman était une origine. Du coup, je me sens obligé de toujours me justifier, sur tous les fronts. »
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Je pense que ça évoluera dans le temps, comme cela s'est fait pour la religion catholique. Quand j'étais enfant, les familles qui n'allaient pas à la messe étaient mal vues. Je me souviens du jour où, lors d'une conversation, j'ai dit à ma mère que j'étais athée. Elle a aussitôt répliqué que j'étais catholique, car j'avais été baptisée. Elle pensait en m'aillant imposé sa philosophie de vie, via le baptême, m'avoir imposé sa religion, à vie ...
Justement, le respect est chose impossible à partir du moment où dans les textes religieux on trouve des exhortations à mépriser, voire à pourrir la vie des "infidèles".
Lorsque j'étais jeune ado à l'école, je m'étais fait insulter lorsque j'avais osé dire que je ne crois pas en Dieu. Inutile de dire que le relationnel avec ceux (Catholiques et musulmans) qui m'avaient ainsi "jugé" sous le seul prétexte de ne pas penser comme eux n'a pas été aimable par la suite.
J'ai un collègue qui vit la même chose que Bahous. Né en Algérie, il est carrément renié par sa famille et déshérité par son père simplement parce qu'il a élevé ses filles hors de toute religion et qu'il admet aujourd'hui ne plus adhérer à cette foi qui lui fût imposée dans son enfance.
C'est bien lamentable de constater que la "foi" passe avant le respect humain ou les liens familiaux, mais c'est comme ça depuis que les religions existent, malheureusement. Derrière les beaux discours de façade, la réalité est bien plus sombre.