Le retour des farines animales en cinq questions Publié le 15 février 2013 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Elles ont fait trembler l’Europe dans les années 90. Elles ont été mis à la porte des élevages dans les années 2000 et les voilà qui reviennent, en grande pompe, alors que tout le monde s’inquiète de son plat de lasagne. Guillaume Garot, le ministre de l’agroalimentaire, a lui-même estimé ce matin que le feu vert européen à leur réintroduction dans les mangeoires « tombait mal ». Bel euphémisme. Alors que la responsabilité des industriels est directement mise en cause dans l’affaire du « Chevalgate », avec une tromperie avérée – mais pas encore bien située – l’Europe entend clairement leur refaire confiance. Les farines animales, interdites ?
Résumé des épisodes précédents:
En 1985, on découvre une maladie neurologique bovine. Jusque-là, rien de très inquiétant. On s’interroge des conséquences sur l’homme, et de l’origine de la maladie.
En 1988, on découvre que cette maladie provient des farines animales.
En 1990, on interdit les farines de viandes et d’os dans l’alimentation des bovins. Quand un an plus tard, en 1991, le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine est détecté (ESB). Une infection dégénérative du système nerveux central des bovins. Celle-ci est mortelle et s’apparente à la « tremblante des ovins ».
En 1996, coup de tonnerre ! La Grande Bretagne annonce qu’elle recense plusieurs cas d’une maladie humaine étrange. Son origine est attribuée à l’alimentation des bovins. Elle est dite de Creutzfeldt-Jakob. On dénombrera au total le décès de 170 Britanniques et de 25 Français.
En 2000, les farines animales sont interdites à tous les animaux d'élevage. Désormais, les bêtes seront nourries avec des protéines végétales.
Bilan : 185.000 vaches contaminées, des milliers de troupeaux sacrifiés, et près de 200 victimes humaines, comptabilisées officiellement. Et économiquement, en 1996, l’Europe avait décrété un embargo de trois ans sur les viandes bovines en provenance du Royaume-Uni. La France avait pour sa part poursuivi cet embargo, pour le lever finalement en octobre 2002. Les farines animales non utilisées avant l’interdiction avait été incinérées.
Quel est le problème ?
Le cannibalisme entre espèce. Le fait de donner du porc à du porc, de la volaille à de la volaille, et de la vache à de la vache. Notons également que pour ces dernières, on donne à manger de la viande à des herbivores.
Quel est la décision européenne ?
Le nom : on ne parle plus de farines animales, mais de protéines animales transformées. Pour l’instant, la Commission ne les autorisera que pour les poissons. A partir du premier juin 2013, il sera possible de les nourrir avec des farines de porc et volaille. Les farines de viandes bovines resteront interdites. De plus, la Commission a annoncé réfléchir à une extension aux porcs et aux volailles pour 2014, mais en prenant garde à éviter tout cannibalisme. Ainsi, les volailles ne pourraient manger que de la farine de porc, et le porc de la volaille.
Pourquoi les réintroduire ?
L’argument principal est économique. La Commission européenne a indiqué dans un communiqué que la réintroduction des farines animales « améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare ». jusque là, les animaux ne se nourrissaient que de protéines végétales ou issues de l’aquaculture.
Comment éviter les mêmes erreurs ?
Pour les bovins, au cœur de la polémique de la vache folle, il n’est pas question ni de les réutiliser sous forme de farine, ni de les nourrir avec des PAT. De plus, l’accent sera mis sur la règlementation pour éviter le cannibalisme entre espèce. Ainsi, il ne devra pas y avoir de mélange entre les PAT de porc et de volaille, puisqu’aucune des deux ne devra être utilisée pour la même espèce. Seulement – et c’est l’argument principal des opposants – il restera difficile de garantir un non-mélange total des PAT de porc et de volailles. Et le prochain règlement devra se montrer sévère. Ainsi que les industriels on ne peut plus sérieux et responsable. C’est justement pour cela qu’en plein scandale alimentaire, alors qu’ils sont montrés du doigt, Guillaume Garot estime que la nouvelle « tombe mal ». Il a de plus avoué que la France s’était opposée à cette mesure.
Déja c'est une mauvaise idée de donner de la viande a manger a ces pauvres bêtes ! Le poulet n'est pas carnivore, il peuvent manger de temps a autres des petits organismes, vers, mouche, ... de même pour les cochons, les vaches j'en parle même pas. Tout ça pour des raisons économiques, qu'on s'étonne pas de mager de la m*rde après ^^
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