Grâce aux matériaux biosourcés, qui décollent en France, les murs de demain construits avec du chanvre absorbent du CO2 en toute légalité.
Ce n’est pas un cours de cuisine mais un nouveau paysage agro-industriel que concocte la hausse des matériaux biosourcés. Si, comme la maison en paille d’un des Trois Petits Cochons, le torchis, le chaume et le chanvre n’ont pas d’âge, la nouveauté réside dans le mélange des techniques modernes et des matériaux naturels pour créer des bétons verts, des façades agricoles, ou des briquettes de déchets séchés à emboîter. En 2017, à la suite de la légalisation du cannabis, l’Amérique redécouvre les vertus du chanvre. Au Colorado, la ville de Denver a vu sortir de terre sa première maison en béton de chanvre signée par l’architecte Bob Escher. En Europe, le Danemark inaugure une maison « bio » du plus bel effet, développée par le studio d’architecture Een Til Een, à partir de déchets verts séchés et collés : herbe, paille, tiges de plants de tomate et algues. Mais la France a quelques recettes d’avance : elle est le deuxième producteur mondial de chanvre derrière la Chine. La surface cultivée en chanvre a triplé ces trente dernières années.
Le béton végétal a de nombreuses qualités, notamment celle d'absorber le CO² et c'est un excellent isolant. Il est de plus en plus utilisé dans les maisons dites écologiques et ce sera probablement le matériau de demain