Une souche de staphylocoque produit une molécule qui semble limiter, in vitro et chez la souris, le risque d’apparition de certaines tumeurs de la peau.
Le dangereux staphylocoque doré (S. aureus) n’est pas le seule représentant de la grande famille des staphylocoques. Sur une peau saine, ses cousins S. epidermidis, S. hominis et quelques autres se développent en harmonie avec de nombreuses autres espèces de bactéries. Défendant leur cher territoire, certaines empêchent l’invasion de bactéries pathogènes. C’est ainsi que nos epidermidis mènent la vie dure aux menaçantes aureus, à grands renforts de molécules qui les empoisonnent spécifiquement. En cherchant à mieux caractériser ces molécules toxiques, des chercheurs nord-américains ont fait "une découverte inattendue" : S. epidermidis produit également une molécule, 6-HAP, qui posséde un profil voisin de l’adénine, l’une des quatre bases fondamentales de l’ADN.
Une molécule anti-cancer Les chercheurs se sont alors demandés si la présence de 6-HAP pouvait entraver le processus de duplication de l'ADN, et donc de la réplication des cellules. In vitro, le phénomène a bel et bien été observé sur certaines catégories de cellules cancéreuses, qui voyaient ainsi leur prolifération stoppée net. La plupart des autres cellules étudiées disposaient elles de mécanismes leur permettant d'ignorer les 6-HAP.