[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les éléphantes Baby et Népal, menacées d'euthanasie, au zoo du parc de la Tête d'Or, à Lyon (Rhône), le 6 janvier 2013.
(PHILIPPE DESMAZES / AFP)
La saga animalière dont Baby et Népal sont les héroïnes s'achemine vers une fin heureuse. Le Conseil d'Etat a suspendu, mercredi 27 février, l'arrêté d'abattage des deux éléphantes du cirque Pinder hébergées au zoo de Lyon (Rhône) et soupçonnées d'être atteintes de tuberculose.
En décembre 2012, le préfet du Rhône avait ordonné leur euthanasie par arrêté préfectoral, suscitant l'émotion des associations de défense des animaux et de nombreuses personnalités, à l'instar de Brigitte Bardot.
Des doutes sur la légalité de l'abattage
"Il n'est pas démontré que des mesures autres que l'abattage ne seraient pas efficaces pour protéger la santé publique dans le délai relativement bref restant à attendre avant le jugement au fond", a estimé le Conseil d'Etat dans sa décision. En d'autres termes, une alternative peut être envisagé. La plus haute juridiction a par ailleurs estimé qu'il existait des "doutes sérieux" sur "la légalité des mesures prescrivant l'abattage des animaux".
"Compte tenu de l'ancienneté et du caractère peu probant des tests réalisés auparavant sur les éléphants, de la possibilité technique d'effectuer des examens complémentaires (....), il existe, à ce stade de la procédure, un doute sérieux quant au caractère proportionné du choix de la mesure d'abattage", écrit-il.
Après la mabilisation, le soulagement de la fondation Bardot
"C’est un soulagement, a réagi Brigitte Bardot, figure emblématique de la mobilisation contre l'euthanasie des deux animaux."On n’a pas le droit moral de faire abattre des animaux par principe de précaution, c’est ignoble, a fait valoir la présidente de la Fondation Bardot dans un communiqué. Baby et Népal sont isolées depuis plus de 2 ans, elles ne représentent une menace pour personne", a-t-elle ajouté, précisant que "l’urgence maintenant [était] de commencer les tests sur ces éléphantes (...) que [sa] fondation s’est engagée à financer".
La nouvelle a également réjoui Me François Molinié, avocat du cirque Pinder, interrogé par l'AFP. "J'ai eu M. Gilbert Edelstein [patron du cirque Pinder] au téléphone il y a quelques minutes, il est très, très, très heureux de cette décision du Conseil d'Etat", a-t-il indiqué, se disant lui-même "très satisfait".
Francetv info avec AFP