Avec « Eugenia », superbe et terrifiant roman de la Roumanie fasciste des années 1930 et 1940, l’écrivain affronte la violence de l’Histoire et la façon dont chacun y réagit.
Avec la parution du très bel Eugenia, tout se passe comme si Lionel Duroy proposait sa version de ce livre manquant, venant réparer une injustice, combler un manque, prêter main-forte à l’écrivain, mort à 38 ans, dont des publications à la fin des années 1990 permirent de faire découvrir au public français la puissante lucidité et la mélancolie. S’il est jalonné d’extraits du journal, Eugenia n’est pas écrit du point de vue de Sebastian. Mais celui-ci en est un protagoniste, l’amant de l’héroïne et narratrice qui donne son titre au roman.