L’État veut légaliser des pièges horribles pour les oiseaux, déjà en voie d’extinction en France

L’État veut légaliser des pièges horribles pour les oiseaux, déjà en voie d’extinction en France...

Alors que les oiseaux sont des espèces protégées partout en Europe et dans notre pays en France, une nouvelle loi pourrait bien mettre encore plus en danger les espèces qui sont déjà en voie de disparition en légalisant des techniques de chasses horribles et cruelles.

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Le 4 Août 2018. Image crédit : LPO France
L’État veut légaliser des pièges horribles pour les oiseaux, déjà en voie d’extinction en France

Alors que les oiseaux sont des espèces protégées partout en Europe et dans notre pays en France, une nouvelle loi pourrait bien mettre encore plus en danger les espèces qui sont déjà en voie de disparition en légalisant des techniques de chasses horribles et cruelles.

LA CHASSE “CULTURELLE” DES OISEAUX EN FRANCE

Dirigé par Nicolas Hulot, le Ministère de la transition écologique vient pourtant de proposer une loi qui pourrait mettre en grand danger les oiseaux européens, dont certaines espèces sont déjà menacées voire en danger d’extinction. Cette loi veut légaliser des techniques de chasses déjà utilisées par des braconniers. Parmi celles-ci, il y a la chasse à la glu qui consiste à mettre de la colle sur des bouts de bois dissimulés qui finiront piégés pour ensuite servir d’appât pour la chasse d’oiseaux plus gros comme les rapaces. Cette façon de chasser est très dangereuse car elle ne permet pas de sélectionner les oiseaux piégés et ainsi des espèces menacées, comme les grives ou les merles noirs, se retrouvent  prisent au piège, incapables de s’enfuir puis finissent souvent blessés ou tuées.

Outre cette technique, il y a également d’autre pièges comme la chasse aux pantes, à la matole et la chasse tenderie au brancher qui se trouve être d’une barbarie affreuse car avec cette façon de faire les oiseaux meurent étranglés en essayant de fuir. Ces techniques  de chasses vont donc bientôt être légalisées par le gouvernement français avec l’aspect “culturel” et “traditionnel” comme couverture.

Une décision grave étant donné les résultats de plusieurs recherches dont celle publiée dans la revue Ecology Letters qui a démontré que l’Union Européenne a perdu en 30 ans 400 millions d’oiseaux.

LES ASSOCIATIONS S’INSURGENT

Face à cela, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) tire la sonnette d’alarme. En plus de leurs prédateurs naturels la chasse, les oiseaux souffrent en plus de l’invasion humaine qui détruit leur habitat. L’excuse de l’aspect traditionnel de la chasse ne marche pas selon eux car cela fait déjà beaucoup d’années que ces oiseaux ne sont plus tués pour servir de nourriture, de plus, nous vivons dans une période d’abondance au niveau des denrées alimentaires qui ne justifie pas d’attaquer des animaux en voie de disparition ou en danger.

La Ligue de Protection des Oiseaux appelle donc la population française à agir pour faire avorter cette loi car elle permettrait des abus qui, s’ils sont aujourd’hui illégaux, pourraient bien se multiplier à l’avenir. Nous pouvons ajouter que l’état prévoit de fixer le quota de chasse des alouettes à 370 000 oiseaux, ce qui multiplie par deux les chasses de l’espèce déjà réalisées. Le contrôle des pièges est compliqué par les agents de l’état qui se trouvent être parfois laxistes face aux braconniers mais aussi face à la violence de certains dont le président de l’association a dû faire face en 2015 alors qu’il cherchait à sauver la vie de ces habitants des airs.

“Lorsque la police de la nature arrive sur place, si jamais elle arrive, il est souvent trop tard. Et quand bien même, lorsqu’un pinson ou un chardonneret est pris et que le garde arrive, le piégeur a beau jeu de dire qu’il allait le relâcher.” font-ils d’ailleurs remarquer.

On serait en droit de questionner sur le réel pouvoir de Nicolas Hulot qui, malgré ses désirs écolos ne parvient pas à faire peser sa voix et à s’imposer face à la majorité. En attendant, les textes de cette loi sont disponibles à la consultation avant le vote et la LPO invite les français à réagir contre cette nouvelle menace écologique.