Jeudi soir, à Bruxelles, les assurances réclamées par Theresa May et l'absence de clarté dans ses explications ont suscité la perplexité et l'agacement des dirigeants européens.
Les Vingt-Sept avaient décidé de rester «fermes» vis-à-vis de Theresa May. Force est de constater que le président du Conseil, Donald Tusk, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l'ont été lors de la conférence de presse qu'ils ont tenue jeudi, en fin de soirée, au terme d'un échange entre Theresa May et les dirigeants européens puis d'un dîner à vingt-sept. Fermes et tranchants. Un peu moqueur pour ce qui est de Jean-Claude Juncker. «J'ai parfois des difficultés pour comprendre ma propre psychologie. J'ai encore plus de difficulté pour comprendre les états d'âme des députés britanniques», a ainsi lâché le président de la Commission. À un autre moment, parlant du Brexit, il a critiqué «un sujet qui regarde vers le passé alors que nous voulons regarder vers l'avenir» avant de vanter, avec force détails, les bénéfices de l'accord commercial entre le Japon et l'Union sur lequel le Parlement européen vient de donner son feu vert. Jean-Claude Juncker n'a pas mâché ses mots non plus quand il a été question de la première ministre britannique. «Madame May a conduit un courageux combat mais les résultats ne sont pas là», a-t-il asséné.
Voilà qui en dit long sur le niveau d'exaspération qu'ont atteint les Vingt-Sept.
Après avoir porté pendant des mois Theresa May jusqu'à accepter sa mini-tournée européenne improvisée, ils sont désormais au bord de la crise de nerfs. Car la situation politique britannique s'enlise, le temps passe et les probabilités d'un «no deal» grimpe un peu plus chaque jour.
çà traîne en longueur, cette sortie de la grande Bretagne de l'UE n'est pas encore négociée...Suite au prochain numéro..
Je comprends tout à fait l'exaspération des Européens vis à vis du Brexit et des exigences des Anglais. A un moment donné, il faut arrêter d'exiger... Sinon ça n'en finira jamais...
Et d'un autre, on sait bien que Theresa May n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre vu la méfiance d'un certain nombre de députés britannique à son égard et à l'égard de sa politique.