L'essentiel des sites industriels et des entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre sont largement exonérés de la taxe carbone payée par les ménages.
Dans une tribune publiée par Le Figaro, 86 députés réclament une "fiscalité carbone juste". Sans pour autant définir précisément son contenu. Soumis depuis à un déluge de critiques, ces députés passent leur temps à essayer de se justifier, transformant, de fait, la "fiscalité carbone" en un objet toxique. Ce n'est pourtant pas une fatalité.
"Ce n'est pas le retour de la taxe carbone" tente de se justifier Matthieu Orphelin, initiateur de la tribune, sans même rappeler que la taxe carbone existante n'a jamais disparu, seule son augmentation prévue en janvier ayant été ajournée. "Une fiscalité carbone juste socialement est possible" poursuit-il, appelant à des "mesures d'accompagnement et de redistribution". Soit. Comment procéder, alors que le timing de la proposition semble la condamner avant même d'être discutée ? "En réfléchissant ensemble avec tous les acteurs" propose-t-il.
Cette tribune ne comporte aucune proposition sérieuse. Ni sur le taux, ni sur l'assiette de cette "taxe juste", ni sur l'usage de son produit. Soit les trois éléments qui permettent de discuter du bien-fondé d'une taxe.
On a connu stratégie plus détaillée. Et proposition plus élaborée. Hormis quelques principes généraux, cette tribune ne comporte en effet aucune proposition sérieuse. Ni sur le taux, ni sur l'assiette de cette "taxe juste", ni sur l'usage de son produit. Soit les trois éléments qui permettent de définir et discuter du bien-fondé d'une taxe. Tout est à discuter. Bref, rien n'est défini. Profitons-en donc pour soulever deux points aveugles des débats autour de la fiscalité carbone.
La taxe carbone est-elle efficace pour réduire les consommations de carburants?
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Une fois de plus, ce ne sont pas les gros pollueurs qui sont les payeurs...
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