Plusieurs entreprises ont fait venir des salariés polonais, faute de trouver des candidats en France.
Jamais les ostréiculteurs de la Manche n’avaient connu de telles difficultés pour recruter du personnel. « Mes parents ont créé l’entreprise en 1979. Moi, je travaille ici depuis trente-deux ans. On n’a jamais vu ça. Il y a encore cinq ou six ans, on recevait des CV spontanément, les boîtes d’intérim nous harcelaient pour placer leurs gars. Aujourd’hui, c’est l’inverse, c’est nous qui devons les appeler ! Et généralement, au bout de deux jours, les gens nous disent que le boulot est trop dur ou que les horaires décalés ne leur conviennent pas"......ICI
Entendu ce matin sur mes ondes préf" .... Voilà ..... le chômage c'est mieux que les huitres ...
Avec la prime d'activité et les quelques avantages sociaux, un célibataire peut gagner jusqu'à 500€ de plus mais pour 10h par jour (toutes déclarées ?) en horaires décallées et un travail que même les jeunes Polonais jugent dur (!), je comprends que personne ne s'y précipitent. Même dans mon service 24h/24h, ce n'est déjà pas le cas alors que c'est un travail posté (les chômeurs/ses préfèrent les autres services de mon entreprise où ils gagnent 50€ nets de plus par mois sans les horaires décallées et avec des primes légèrement à très supérieures).
Le problème est le même pour beaucoup d'emplois saisonniers dans l'agriculture : cueilleurs de pommes, de raisins.... Peut être est-il temps de payer les gens à la juste mesure de leur travail ? Travailler oui mais pour des salaires décents.
Le membre suivant remercie pour ce message :
Lilly89
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Je pense pour ma part que deux choses entrent en compte : d'une part le peu d'attrait que peut avoir cette profession pour certaines personnes au regard de ses contraintes et de sa pénibilité. Cela se voit quand l'ostréiculteur qui témoigne dit :
Citation :
Et généralement, au bout de deux jours, les gens nous disent que le boulot est trop dur ou que les horaires décalés ne leur conviennent pas.
Et peut-être aussi que les salaires ne sont pas suffisamment attractifs, même si ce même ostréiculteur dit bien payer ses ouvriers.
Le problème est la répartition de la valeur entre Capital et Travail, le secteur agricole et les secteurs connexes fonctionnent comme au XIXè : tout pour le patron... et aucun respect des salarié-es (sécurité au travail inexistante comme l'a raconté une copine inspectrice du travail du secteur agricole, heures sup' inexistantes comme le racontait une ancienne responsable régionale... CFDT (!!!), sans parler du management autoritaire (comme me l'ont confié des 100aines de salarié-es (CDI ou saisonniers) bretons dans un précédent boulot (ce n'était pas le bureau des pleurs mais j'ai eu pendant des années des bribes du quotidien infernal de ces salarié-es).
Le problème est le même pour beaucoup d'emplois saisonniers dans l'agriculture : cueilleurs de pommes, de raisins.... Peut être est-il temps de payer les gens à la juste mesure de leur travail ? Travailler oui mais pour des salaires décents.
Ce n'est pas faux Pestoune, bien au contraire. Mais beaucoup ne veulent pas non plus travailler pour des travaux très pénibles, en faisant certains calculs, malheureusement ils préfèrent ne pas faire ce type de travail saisonnier.