Alors que nous vivons déjà la sixième extinction de masse, faudra-t-il que chacun subisse la perte d’un être cher à cause d’une catastrophe naturelle pour que nous décidions tous d’agir ?
Contraindre les activités industrielles et étatiques au respect du vivant et de la Terre, c’est le combat des juristes militant pour la reconnaissance de l’écocide, comme la française Valérie Cabanes.
Ecocide : 5ème crime contre la paix et la sécurité de l’humanité
En 2006, avant même de connaître le terme d’écocide, Valérie Cabanes, juriste en droit international, était déjà impliquée dans le combat de la population autochtone Innu, de la côte nord du Québec, contre la construction de trois grands barrages sur la Romaine, l’une des dernières rivières sauvages.
En 2011, elle a accompagné, dans sa tournée européenne, le Cacique Raoni Metuktire qui demandait l’arrêt du complexe de barrages de Belo Monte en Amazonie. Dans cet objectif, elle a rédigé des rapports adressés à l’ONU et au Parlement européen pour dénoncer ce qui était en train de se passer. C’est là qu’elle a découvert comment un Etat, et plus encore les multinationales, pouvaient être indemnes de toutes poursuites judiciaires, malgré des prises de position officielles contre le projet à travers le monde.
« J’ai constaté un réel écueil dans le droit international. J’ai alors découvert le concept d’écocide proposé, en 2010, par la juriste britannique Polly Higgins à la Commission du droit international des Nations unies pour l’ajouter aux crimes déjà reconnus contre la paix. » Valérie Cabanes
La notion d’écocide avait été évoquée dès 1972 lors de la conférence des Nations Unies sur l’environnement humain. Pour Valérie Cabanes, elle devrait s’appuyer aujourd’hui sur le cadre normatif scientifique des limites planétaires, tel qu’il a été défini depuis 2009 par le Stockhölm Resilience Center. Pour ces scientifiques, nous avons déjà dépassé quatre limites planétaires sur neuf :
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c'est à se taper la tête contre les murs. Comment peut il encore y avoir des gens qui doutent de ces faits ? Comment se fait-il que l'urgence ne s'impose pas ? Je ne comprends pas.
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