Ecologie, populisme, traités européens, colères, démocratie interne… A un mois des élections, le leader de La France insoumise s’explique. Et invite la gauche à se rassembler, sans «tambouilles», pour «se préparer à gouverner autrement».
Sur ce point, vous êtes plus proche de Lénine que de Jaurès…
Citation :
Ah ? C’était une tout autre époque. La société était assez stable et les liens de représentation politique fonctionnaient. Le PCF représentait une grande partie de la classe ouvrière. Les socialistes, plutôt les classes moyennes. Tout cela a volé en éclats. Un acteur nouveau est né. C’est ce peuple urbanisé qui s’oppose à l’oligarchie.
Pour le public, vous êtes plutôt du côté de la colère que de l’amour, c’est-à-dire du populisme.
Citation :
Ça, c’est la caricature médiatique. Mais tout le monde ne me voit pas comme ça. Ce n’est pas mon but de les lancer dans des actions insensées. J’ai toujours condamné sans appel la violence. Il y a un débat aujourd’hui sur la violence dans la société. Certains disent «regardez, les gilets jaunes ont obtenu 10 milliards grâce à la violence, voilà ce qu’il faut faire !» La faute à qui ?
Puisqu’on parle de cette perquisition judiciaire, vous regrettez votre réaction ?
Citation :
Ces perquisitions étaient une instrumentalisation politique de la justice. Un abus de pouvoir. Il y a eu 17 opérations policières en même temps contre nous. C’est sans précédent en politique. Il y a deux dossiers, l’un sur des assistants parlementaires, l’autre sur la présidentielle. Sur la campagne, je répète : je demande qu’on revoie publiquement les comptes de tout le monde. Ou même seulement les miens si les autres ne sont pas d’accord. Puis qu’on me dise ce qu’on me reproche. Nous avons déjà répondu à 2 000 questions ! Le compte a été validé. Malgré cela, il y a eu un signalement à la justice. Pourquoi ?
Un peu caricatural, non ?
Citation :
C’est vous qui êtes caricatural. Moi, je suis franc en disant aux autres pays : cela ne peut pas continuer comme ça. Cela détruit les services publics, le chômage augmente, les règles du commerce sont néfastes, elles détruisent les économies du Sud et provoquent des vagues d’immigration. Alors changeons ! Je tiens un langage clair. Les trois derniers présidents n’ont rien négocié avec les Allemands. Le peuple français le fera. S’il le veut, je m’en charge.