« Je prends en ce jour la décision de démissionner publiquement à travers cette lettre ouverte ! » Jérémy Désir est un « quant », un mot utilisé dans le milieu de la finance pour désigner un analyste quantitatif. Toujours pas clair ? Les quants, ce sont des ingénieurs spécialisés dans l’application de méthodes mathématiques et statistiques de haut vol à des problèmes de gestion financière. Vulgairement : maîtriser les chiffres pour maximiser les profits. Hier encore, l’homme travaillait au siège de la banque HSBC au département des risques, une position prestigieuse dans le milieu de la finance.
Mais voilà, le décalage entre la réalité de la crise écologique et les objectifs de l’entreprise et du milieu financier en général était devenu trop lourd que pour être humainement supportable. Dans sa lettre, il dénonce la passivité grossièrement déguisée de son employeur, HSBC. Il accuse de l’intérieur les manœuvres des puissances financières pour « maintenir cet obscurantisme capitaliste meurtrier ».
Mais il ne s’arrête pas là. L’expert livre surtout un rapport de 50 pages décrivant l’inadéquation criante de la réponse des banques à la crise climatique et ce pourquoi on ne sauvera plus l’humanité en préservant le statut quo.
Un document important qu’il avait précédemment remis à sa hiérarchie, sans effet. L’employé a donc décidé de rendre ce rapport disponible en téléchargement libre. On y trouve « un condensé de faits et d’analyses indiscutables sur l’urgence de notre nécessité d’agir drastiquement avec courage » selon ses mots. Une véritable mine d’or d’informations et surtout une critique systémique des institutions invitant à un changement profond de civilisation et de ses structures économiques dévastatrices.
Ce lundi 29 Juillet 2019, le jour du dépassement mondial, Jérémy Désir prenait donc la décision de démissionner publiquement. Voici sa « Lettre ouverte à l’humanité » telle qu’il nous la livre.
Lire la suite
Je pense que cette lettre sera mise sur mon blog ce soir
Le comique si je puis dire c'est que l'on parle " écologie" ... depuis l'élection de Macron... et pourtant le problème de la destruction de notre planète ne date pas d'hier. Sans doute que le Gouvernement actuel paye les carences en la matière de tous ses prédécesseurs ( comme d'autres sujets d'ailleurs )
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ou simplement que la sensation d'urgence devant les dérèglements climatiques, la disparition de milliers d'animaux, les catastrophes naturelles qui font comprendre à la population qu'on est dans le rouge
Je viens de lire cette lettre . J'ai commencé hier soir mais j'étais trop fatiguée et j'avais du mal à comprendre ce que je lisais .
Je ne peux que dire qu'il a raison et que son analyse est une réponse cinglante à ce journaliste de Slate.fr qui titrait " Le monde du libre échange n'est pas parfait mais offre un bel avenir " et le renvoie au rang de bouffon .
Bien sûr que les gouvernements devraient prendre mesure et que les recommandations, la finance s'en fout si elles ne sont pas suivies de sanctions pour non application . J'admire l'acte qu'il pose Jeremy Désir parce que c'est aussi un acte qui dit que ce n'est pas l'affaire des gouvernements seuls mais l'affaire de tous et chacun en particulier .
J'ai pris le temps de lire cette magnifique lettre de Jérémy Désir, tout à fait édifiante du monde actuel. Un homme très courageux et un analyste ( pour moi ) hors pair. Avec en plus beaucoup de courage.
Je suis en accord total avec ce qu'il écrit, mais pourquoi des hommes comme lui, ne sont ni écoutés, sont rejetés dans leur analyse.
Quand les gouvernements et leurs dirigeants prendront enfin en compte tous ces problèmes qui sont une priorité pour la survie de l'homme.
Mais tant que la finance passera avant le reste, je ne vois pas d'issue.
Nous sommes tous concernés, mais si peu a en avoir conscience.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ou simplement que la sensation d'urgence devant les dérèglements climatiques, la disparition de milliers d'animaux, les catastrophes naturelles qui font comprendre à la population qu'on est dans le rouge
Sans aucun doute Pestoune tu as raison, mais que la planète soit en danger ne date pas d'hier... alors il est temps, grand temps de changer nos habitudes de vie, mais que les plus puissants soient les premiers à changer ... hélas le " fric, toujours" le fric" ... et tant pis pour la planète !