[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une photo du petit Grégory Villemin, un petit Français de 4 ans retrouvé
assassiné en 1984 dans les Vosges, a été utilisée par un graphiste ignorant pour
illustrer une publicité publiée dans le journal quotidien du Festival de Jazz de
Montreux. Ses parents veulent porter plainte contre le Festival de Jazz de
Montreux, a déclaré ce mercredi leur avocat. "Cet argument de l'erreur commise
par un jeune débutant est pitoyable. Et nous entendons agir en justice pour
obtenir réparation du préjudice qui a été causé", a déclaré Me Thierry Moser sur
France 3 Lorraine. "Je pensais hier avec un peu de naïveté que peut-être il y
aurait de la bonne foi de la part des organisateurs du festival, mais nous ne le
croyons plus", a-t-il ajouté. "La faute est absolument inexcusable et nous pensons
même à un coup médiatique organisé par le Festival (...). Nous ne discernons
aucune excuse qui soit admissible", a poursuivi l'avocat.
Mardi un internaute a révélé qu'une photo légèrement floutée du petit Grégory
avait été utilisée pour illustrer une publicité pour la garderie d'enfants du Festival
de Montreux, qui figurait à la dernière page de son journal appelé Montreux Jazz
chronicle. Un jeune graphiste qui cherchait une image d'enfant sur Google pour
illustrer la publicité est tombé sur celle du petit Grégory sans savoir de qu'il
s'agissait et l'a utilisée, avait alors expliqué un porte-parole du festival, assurant
que les organisateurs mesuraient "la gravité" de cette "erreur regrettable".
La rédaction en chef du Montreux Jazz Chronicle, qui n'a pas repéré cette énorme
bourde à temps, a également sa part de responsabilité, a ajouté le porte-parole.
Les exemplaires du journal ont été immédiatement retirés de la circulation une
fois l'erreur connue, a-t-il précisé.
L'assassinat du petit Grégory est l'une des plus retentissantes affaires judiciaires
des 30 dernières années, qui n'a jamais été résolue. Le corps du garçonnet avait
été retrouvé en octobre 1984 dans une rivière des Vosges, les mains et les
jambes liées, à 7 kilomètres du domicile de ses parents. Un mystérieux corbeau
avait fait part du crime par un appel téléphonique quelques heures avant la
découverte du corps. Le lendemain, le crime était revendiqué par une lettre
anonyme adressée au père de l'enfant. Auparavant, quatre années durant,le
couple Villemin avait reçu des lettres de menaces de ce mystérieux corbeau,
de sorte que la mort de leur fils a été considérée comme leur exécution.