"Recherche dealer/guetteur": à Vannes, les riverains se mobilisent contre le trafic de drogue 11/09/2019 à 08h46
Depuis mars 2019, les riverains d'un quartier de Vannes, dans le Morbihan, font face aux dealers. Ces derniers ont pris possession d'une partie d'un bosquet voisin, générant un sentiment d'insécurité grandissant pour les habitants.
Sur place, notre équipe est ainsi tombée nez à nez avec des guetteurs, chargés de quadriller l'espace vert et d'avertir les trafiquants à l'approche de la police. "On les entend crier quand la police arrive, puis ça s’en va dans tous les sens", raconte un habitant des environs, sous couvert d'anonymat, à BFMTV.
"J'ai été menacée à plusieurs reprises"
En réaction, un groupe de riverains a décidé de se faire entendre auprès des autorités. Après avoir mis en place des banderoles ainsi que des pétitions, ils ont, dans les rues de la ville bretonne, placardé une fausse offre d'emploi de "dealer/guetteur", avec à la clé un salaire de 200 euros quotidiens, "dans le cadre du développement du trafic de drogues au bois de Kermesquel".
Sur le ton de l'humour, les auteurs de ce tract espèrent bien faire bouger les pouvoirs publics.
"J’ai été menacée on m’a fait le signe du couteau sous la gorge à plusieurs reprises. Ils sont dans la provocation vu qu’ils ont repéré nos visages", s'inquiète l'une d'elles auprès de BFMTV.
Je pense que c'est devenu un débat de société. A l'image de la situation américaine, on perd le contrôle. Le traffic de drogue n'est pas l'affaire des voyous mais l'affaire du grand banditisme. Les voyous des quartiers ne sont que de petits revendeurs avec une échelle hiérarchique très poussée. Et la place du haut, celle qui paye est très convoitée. Ils feront n'importe quoi pour prendre la place de celui qui s'y trouve et qui s'en met pleins les poches. N'importe quoi, implique être prêt à tout.
Pour être efficace dans le domaine des voyous de quartier, il faut pouvoir faire tomber les gros. Pas de pourvoyeurs, pas de petits. Mais ça implique aussi d'avoir les moyens de lutter contre le grand banditisme et ça, les enquêteurs ne l'ont pas