Une partie de la population en souffre et les chercheurs pensent savoir pourquoi.
En 2011, dans l’émission de Conan O’Brien, l’actrice Leslie Bibb raconte avoir vu un chien dans un salon de coiffure avec des petits nœuds dans les poils. « J’avais envie de le frapper. Il était trop mignon. »
Elle a ressenti la même chose en voyant le bébé d’une amie. « Il a de grands yeux, on dirait un petit canari, dit-elle. J’ai envie de frapper ce bébé. Il me met en colère tellement il est mignon. »
« Quand vous dites que vous avez envie de le frapper... » demande O’Brien.
« Je veux dire par là que je l’adore », répond Bibb.
On peut la comprendre. Il nous est tous déjà arrivé de voir un animal trop mignon et d’avoir qu’une envie : celle de le serrer très fort dans nos bras jusqu’à l’étouffer. Mais c’est aussi une expression d’émotion intrigante – du moins, c’est ce qu’a pensé la chercheuse Oriana Aragón en regardant ce passage de l’émission d’O’Brien.
Plus tard, Aragón en a discuté avec son père. Après tout, lui a-t-il demandé, n'est-ce pas la même chose que lorsqu'un grand-parent dit : « J'ai envie de te croquer et de te pincer les joues » ? Comprenant qu'il pourrait s’agir d’un phénomène plus vaste, Aragón a décidé de l'étudier en laboratoire.
Dans un article publié en 2015, elle a appelé ce phénomène l’« agressivité mignonne » – ce désir irrésistible d'écraser, de mordre ou de serrer quelque chose d'adorable, sans pour autant vouloir lui faire du mal.
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Tu es tellement mignon, qu'on te croquerait.... qui n'a jamais ressenti ça ?
Mais de là à découvrir que donner des airs de yeux de bébés aux voitures, faisaient accroitre les ventes