« J'ai de l'admiration pour Poutine. La politique menée en Russie est la même que nous voudrions voir appliquer dans notre pays. »
50 ans de fascination complice pour les régimes autocratiques.
Ils se disent patriotes. Mais de quel pays parlent-ils ?
Et Macron s'en inspire aujourd'hui....
Et si Emmanuel Macron préparait en secret une "Poutine-Medvedev", un scénario de retour au pouvoir après une pause de cinq ans. Evoquer un troisième mandat de l'actuel président de la République, réélu cette année, est sans doute audacieux. Mais dans un monde aussi imprévisible, plusieurs indices y compris sur le site internet de l'Elysée montrent que l'hypothèse n'est pas si farfelue, tout comme le vrai-faux bluff de la menace de dissolution. La faire circuler permet à l'intéressé de tenter de conserver le contrôle face aux ambitions naissantes. Reste à savoir quel loyal serviteur acceptera de faire l'intérim de 2027 à 2032... source
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Au détour d'une conversation, cette confidence m'a été « lâchée » il y a une quinzaine de jours par un personnage au coeur de la machine élyséenne : « En coulisses, il prépare son retour à l'Elysée en 2032. C'est aujourd'hui son objectif ». Attention, c'est un secret : Emmanuel Macron se verrait donc rempiler pour un troisième mandat. Cet « objectif 2032 » serait pour lui une manière d'entrer dans l'Histoire par la grande porte. Dans ce scénario un peu fou, il ne serait alors pas simplement le plus jeune président de la Vème République, il réussirait aussi l'exploit à se faire réélire le plus, manière de terrasser une bonne fois pour toute ses illustres prédécesseurs, De Gaulle et Mitterrand compris.
Très vite, ces « fuites » organisées ont provoqué un bruit dans le petit Paris. Résultat, dans Challenges de la semaine dernière, on apprenait qu'une page du site officiel elysée.fr renvoyait d'ores et déjà à l'agenda de... 2032, avec la précision suivante : « pas encore disponible ». La conclusion de l'hebdo macroniste est alors toute trouvée : cet indice numérique « mène à l'idée selon laquelle Emmanuel Macron sera président dans dix ans ». Même son de cloche du coté de Marianne qui estime qu'Emmanuel Macron « voit encore plus loin, puisqu'il n'exclurait pas de faire son grand retour en 2032, à l'occasion de ses 55 ans, un âge qui ne lui interdirait pas de rêver ».
Il est vrai que parmi les commentateurs, l'avenir du président de la République a toujours fait l'objet d'hypothèses diverses et variées : certains le voient rejoindre après ses deux quinquennats la planète business, une banque d'affaires ou un grand groupe aux États-Unis, façon Jean-Marie Messier, d'autres au contraire estiment que son « destin » le pousserait à prendre un poste politique à sa mesure au sein de l'Union Européenne ou dans une institution internationale, façon Jacques Delors ou Pascal Lamy.
Pourtant, ces scénarios ne permettraient pas à la soif de pouvoir d'Emmanuel Macron d'être assouvie. Et l'objectif d'un troisième mandat ferait plutôt penser à une autre figure de la politique internationale, celle de... Vladimir Poutine, qui avait propulsé en 2008 à la tête de la fédération de Russie l'un de ses fidèles, Dimitri Medvedev (tout en s'auto-nommant chef de gouvernement), pour mieux contourner la Constitution russe alors en vigueur, et revenir quatre ans plus tard comme président... Une comparaison provocante, voire insultante ? En 2015, lorsque j'écrivais l'ambigu Monsieur Macron, le premier livre sur le futur président de la République, un banquier de la place de Paris, qui avait bien connu l'ambitieux dans l'univers Rothschild, avait pourtant déjà osé l'employer en me déclarant : « En fait, on pourrait dire que Macron fait la même carrière que Poutine ! Le président russe fut un brillant technocrate, avant de se mettre dans la roue d'un mauvais, en l'occurence Eltsine, et de lui succéder. »
En achetant « à la baisse » François Hollande (qu'il rencontre pour la première fois lors d'un dîner en 2008 chez Jacques Attali), l'ancien banquier d'affaires de chez Rothschild a peut-être réussi son plus beau coup. De là à le comparer à Poutine ! Emmanuel Macron serait-il doué de dissimulation comme l'ancien agent du KGB ? « L'objectif du président serait de faire élire à l'Elysée Bruno Le Maire, qui est d'ailleurs le chouchou du couple présidentiel, pour mieux revenir en 2032 », analyse « Jacques Sisteron », notre source au coeur de la campagne 2017. Décidément, dans la macronie, on aime échafauder des scénarios dignes de la série House of cards...
Ce bruit autour de la possibilité d'un troisième mandat d'Emmanuel Macron a au moins l'avantage de mettre fin à une autre petite musique. Celle qui fait déjà du président - Rappelons-le, le plus jeune de la Vème République... -, un has been. Car la force d'Emmanuel Macron ne tient que s'il peut continuer à mettre en scène son ambition, sa vista, son destin. Tout arrêt de son aventure le ramène immédiatement dans les poussières de la politique... Or, Macron n'a pas encore l'âge de réfléchir, façon Mitterrand, à un hypothétique au-delà, à une éternité. Cette ficelle avait permis à son illustre prédécesseur de façonner sa légende jusqu'au bout, lui qui confia, lors de ses derniers voeux présidentiels aux Français, croire aux « forces de l'Esprit ».
Laisser planer le doute sur ses intentions futures est donc un moyen pour Emmanuel Macron de tenter de conserver le contrôle au moment où les ambitions se multiplient au sein de la macronie. Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Édouard Philippe et même François Bayrou... Tous pensent à 2027. Même si le contexte international y est pour beaucoup, l'ambiance est déjà crépusculaire autour de l'Elysée : « Le problème, c'est qu'on est au tout début du quinquennat mais qu'on est déjà en fin de règne, ce n'est pas neutre. Même Mitterrand au début de son second septennat, alors qu'il était malade, avait plus de pouvoir », estime un ancien macroniste. Au début de la semaine, la mise en examen d'Alexis Kohler, le plus proche collaborateur du président, pour « prise illégale d'intérêt » dans le dossier MSC, et le renvoi devant la Cour de Justice de la République, du ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti, également pour « prise illégale d'intérêt », sont des mauvaises nouvelles supplémentaires pour Emmanuel Macron, qui doit faire face à une majorité relative à l'Assemblée Nationale. Guère étonnant si l'autre rumeur qui s'est emparée du petit Paris ces dernières semaines est celle pariant sur une fin anticipée de son quinquennat...
Le « maître des horloges » n'est plus Tous ces éléments montrent que le président n'a plus autant de pouvoir que lors de son premier quinquennat. Avec ce second mandat, le « maître des horloges » n'est plus. « Jupiter a en apparence la main, mais pas les cartes », estime Jacques Sisteron. Dans ces conditions, les menaces de dissolution de l'Assemblée Nationale qui ont été brandies ces derniers jours pourraient bien être suivies d'effet. Comme Poutine avec la menace nucléaire, il n'y aurait donc pas que du bluff dans cette soudaine agitation, d'Emmanuel Macron qui a prévenu qu'il serait capable de dissoudre « dans la minute » en cas de vote d'une motion de censure, à l'ancienne porte-parole LREM, la députée Renaissance Prisca Thevenot, qui a estimé, mardi : « tout est sur table. Nous avons été élus pour agir et faire avancer un certain, nombre de dossiers. Mais si nous sommes empêchés en permanence de pouvoir travailler, alors il faudra que l'on se questionne sur notre capacité à remplir notre mission ». Finalement, en cas de dissolution, Emmanuel Macron pourrait retrouver la maîtrise des horloges, comme Jacques le présente : « S'il retrouve une majorité suffisante, c'est le gros lot, car il peut se foutre des oppositions comme lors du précédent quinquennat, et s'il est battu, il n'aura de cesse de démontrer l'incapacité des oppositions à gouverner... Il leur dit en substance, si vous accédez à Matignon, vous n'aurez jamais l'Elysée ». Et abandonnant alors en pleine tempête le gouvernement du pays aux oppositions, il aura tout le loisir de préparer sa succession de 2027... et de revenir en 2032. Un air de déjà-vu ?