… Ce n’est pas tout à fait cela… Ce qui est vrai, de ces visages c’est que ce sont ceux de peuples qui occupaient le continent Américain avant l’arrivée des Européens… Vrai, oui, mais dans les siècles, avant le 16 ème, depuis « l’an zéro » on va dire, ou encore, « pour remonter un peu plus loin dans le temps », dans les siècles précédant l’ère Chrétienne du calendrier d’après l’an 1…
… En fait ces personnes dont on voit les visages sur cette image tableau, ont toutes pour ancêtres lointains en très grande majorité, des "homo sapiens" qui, après avoir en dizaines de milliers d'années, traversé en y séjournant, tout le continent eurasiatique, sont passés par le détroit de Béring, accessible sur de la banquise encore présente et assez épaisse (un passage d'environ 70 km), il y a environ 13 à 11 mille ans, à une époque où, depuis la fin de la dernière glaciation, les Magdaléniens de la fin du Paléolithique Supérieur, occupaient l’Europe et une partie du continent Eurasiatique…
Il y a même des ancêtres de ces gens, encore plus anciens, d'environ un peu plus de vingt mille ans avant notre ère, par exemple les Patagons de la Terre de feu, ou des peuplades de vallées situées au sud des Appalaches (des Solutréens du sud ouest européen qui ont traversé l'atlantique nord, d'îlots de banquise en îlots de banquise durant plusieurs années et sont arrivés sur la côte Est de l'Amérique du Nord)... Ils se sont, ces « navigateurs forcés », durant la traversée de l'Atlantique, abrités sous leurs embarcations retournées, sur les glaces flottantes, et se sont nourris d'animaux marins qu'ils ont capturés lors de leurs incursions entre les glaces flottantes... Des chercheurs (des archéologues et préhistoriens) ont découvert dans des régions au sud des Appalaches, (Virginie, Caroline du Sud) des pointes de flèches et autres outils en pierre taillée, datés de vingt mille ans, en tous points semblables à ceux de ces outils que fabriquaient les Solutréens d'Europe de l'Ouest et du centre...
Le plus probable est que, lors d’expéditions de Solutréens habitant les régions côtières, à quelques centaines de mètres du rivage (afin de rechercher des poissons) des groupes de 10, 20 d’entre eux se soient perdus, entraînés par des courants marins et, n’ayant pu regagner le rivage, se sont échoués sur des morceaux flottants de banquise (nous étions entre -22 000 et -17000, en période de glaciation dernière époque de la glaciation de Würm, et de la banquise disloquée recouvrait une partie de l’Atlantique nord, jusqu’au niveau des latitudes moyennes)…
Les patagons sont appelés ainsi du fait de leurs grands pieds, observés par les premiers découvreurs colonisateurs Espagnols au 16 ème siècle ; ils ont une morphologie différente de celle des autres amérindiens : leur stature est plus imposante en taille et en musculature (adaptation au climat de ces rudes contrées proches de l’Antarctique, ou bien sont-ils d’origine différente de celle des autres amérindiens venus par le Nord depuis l’Alaska?) L’hypothèse selon laquelle les Patagons seraient des descendants de Solutréens venus depuis la côte Est de l’Amérique du Nord (Solutréens ayant traversé l’Atlantique il y a vingt et un mille ans), est vraisemblable (mais non certaine)… Vraisemblable parce que les Patagons, selon certains chercheurs et scientifiques, paléoarchéologues, auraient été présents en Terre de Feu il y a plus de dix mille ans et qu’en conséquence, les amérindiens venus du nord depuis le détroit de Béring et l’Alaska, n’aurait mis alors que 2 à 3 millénaires seulement, à parvenir progressivement jusqu’à l’extrémité sud de l’Amérique (par comparaison, sur des distances de plus de 10 000 km, les Sapiens sortis d’Afrique par « vagues » successives ont mis - pour les derniers arrivés en Eurasie – au moins dix mille ans pour finir d’occuper la totalité du continent Eurasiatique (13 000 km depuis le Portugal et l’Espagne jusqu’au détroit de Béring)… Il est donc difficile d’imaginer que les Amérindiens venus depuis l’Alaska, aient pu « faire aussi vite », 2 ou 3 millénaires seulement, entre – 13000 ou – 11000 et – 10000, le long du continent Américain jusqu’à la Terre de Feu…
Des deux trajectoires générales de passage envisageables, du Nord au Sud de l’Amérique, la plus probable, parce que « mieux réalisable », c’est celle de la côte Ouest de l’Amérique du Nord ( ou encore par les grandes plaines centrales de l’Amérique du Nord) de la traversée de la méso amérique (par le Mexique), puis le long de la côte Ouest de l’Amérique du Sud au pied des Andes, et, au niveau du centre du Chili, un passage par des vallées transversales de la chaîne Andine, donnant sur la Patagonie… L’autre trajectoire, par la côte Est de l’Amérique du Sud, Vénézuela, Guyane, Brésil et Argentine, est « moins réalisable » du fait de la traversée du bassin de l’Amazone au nord du Brésil, des bras de fleuve démesurément larges et tumultueux, des terres noyées, de la forêt dense équatoriale, tout cela sur plus d’un millier de kilomètres après l’Oyapock de Guyane…
NOTE :
… Le Grand Voyage des Amérindiens, que j'ai imaginé (et, pour ainsi dire "presque vu de vrai en le suivant", du détroit de Béring à la Terre de Feu... Tout au long de l'écriture de ce texte... "Me fait bien plus rêver" que l'actualité du monde présent faite d'événements dramatiques, de guerres, de storie's de Peoples, de débats politiques, de séries télé et de crisperies communautaristes ! (rire)...
Cette écriture de moi, aussi immense, je la résume par mon visage et par mon regard
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Dernière édition par Lydie le Mer 26 Oct 2022 - 9:53, édité 2 fois (Raison : Sujet déplacé dans la bonne section. Merci)