Le Québec, durement frappé par des incendies historiques, attend avec impatience des renforts internationaux, tandis que les fumées des quelque 400 brasiers canadiens touchent les Etats-Unis, où 100 millions d'Américains respirent un air de mauvaise qualité.
Les incendies ont touché la région riche en pétrole du Canada. Les États-Unis souffrent également de la catastrophe : les approvisionnements canadiens en gaz se sont effondrés, rapporte Reuters .
À New York, il est désormais conseillé de ne pas sortir en raison du pic de pollution causé par les incendies canadiens.
Le Canada ne cesse de brûler et vit une année sans précédent sur le front des incendies. Au 8 juin, environ 2 300 feux de forêt ont été recensés pour un total de 3,8 millions d'hectares partis en fumée, un chiffre nettement supérieur à la moyenne de la dernière décennie. Trois provinces ont été particulièrement touchées : l'Alberta, la Nouvelle-Ecosse et le Québec. C'est en Alberta, dans l'ouest du Canada, que les premiers incendies se sont déclenchés autour du 30 avril, nécessitant l'intervention de l'armée pour aider les soldats du feu déjà à bout de souffle. A ce jour, 73 feux y sont encore actifs. Parmi eux, une vingtaine sont toujours jugés hors de contrôle par le gouvernement. Quelques jours plus tard, c'est dans la province maritime de la Nouvelle-Ecosse qu'un gigantesque brasier a éclaté, brûlant quelque 26 656 hectares, le plus important de l'histoire du territoire. Au Québec, les flammes continuent aussi de faire rage. Selon la Société de protection des forêts contre le feu (Sopfeu), 137 feux sont toujours actifs, dont 92 hors de contrôle. Au total, 639 600 hectares de forêt et de broussailles ont été brûlés dans la province.