Enrichissons notre vocabulaire !

Oh ! le Vingt-sept juillet, quand les couleurs chéries,
Joyeuses, voltigeaient sur les toits endormis,
Après que dans le Louvre et dans les Tuileries
On eut traqué les ennemis !
Le plus fort était fait que cette nuit fut belle !
Près du retranchement par nos mains élevé,
Combien nous étions fiers de faire sentinelle
En foulant le sol dépavé ! O nuit d’indépendance, et de gloire et de fête !
Rien au-dessus de nous ! pas un gouvernement
N’osait encor montrer la tête :
Comme on sentait à tout moment
L’esprit se déplier en immenses idées
On était haut de sept coudées
Et l’on respirait largement ! II Ce n’est point la licence, hélas ! que je demande,
Mais, si quelqu’un alors nous eût dit que bientôt
Cette Liberté-là, qui naissait toute grande,
On la remettrait au maillot !
Que des Ministres rétrogrades,
Habitants de palais encore mal lavés
Du pur sang de nos camarades,
Ne verraient dans les barricades
Qu’un dérangement de pavés! Ils n’étaient donc point là, ces hommes qui, peut-être
Apôtres en secret d’un pouvoir détesté,
Ont tout haut renié leur maître
Depuis que le Coq a chanté!
Ils n’ont pas vu sous la mitraille
Marcher les rangs vengeurs d’un Peuple désarmé
Au feu de l’ardente bataille
Leur oeil ne s’est point allumé ! III Quoi ! l’Étranger, riant de tant de gloire vaine,
De tant d’espoir anéanti,
Quand on lui parlera de la grande semaine,
Dirait : » Vous en avez menti ? »
Le tout à cause d’eux ! Au point où nous en sommes
Du despotisme encor c’est impossible non
A bas ! A bas donc petits hommes !
Nous avons vu Napoléon ! Petits ! – Tu l’as bien dit, Victor, lorsque du Corse
Ta voix leur évoquait le spectre redouté,
Montrant qu’il n’est donné qu’aux hommes de sa force
De violer la Liberté !
C’est le dernier ; nous pouvons le prédire
Et jamais nul pouvoir humain
Ne saura remuer ce globe de l’Empire
Qu’il emprisonnait dans sa main ! IV Et, quand tout sera fait, que la France indignée
Aura bien secoué ces toiles d’araignée
Que des fous veulent tendre encor ;
Ne nous le chante plus, Victor,
Lui, que nous aimons tant, hélas ! malgré des crimes
Qui sont, pour une vaine et froide Majesté,
D’avoir répudié deux épouses sublimes,
Joséphine et la Liberté ! Mais chante-nous un hymne universel, immense,
Qui par France, Belgique et Castille commence,
Hymne national pour toute nation :
Que seule, à celui-là, la Liberté t’inspire,
Que chaque révolution
Tende une corde de ta lyre !

Un enfant d'automne, à qui soufflèrent les vents,
La vie incertaine, et celles qui nous portèrent,
Les feuilles tombantes, ruissellent et pleurèrent,
Et les premiers froids, le matin dessous l'auvent,

Un enfant d'automne, qui pleura, et pleura,
Rassuré par la pluie, les orages, le temps,
Il dormira bien, pluie tombe et souffle le vent,
Il dormira bien, car bercé puis s'en ira,

Un enfant d'automne est maintenu dans la vie,
Un enfant d'automne embrassé par de la pluie,
Un enfant d'automne ne pleure pas aujourd'hui,
Cet enfant d'automne, emmené vers les envies,

Encore un concert, d'orages et tant de pluie,
Les lueurs d'espoirs, que tout peut continuer,
Les derniers espoirs, de cet enfant dévasté,
Les dernières lueurs, de cet enfant détruit.

C'était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C'était au beau milieu de notre tragédie

Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir

Elle peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans dire ce qu'une autre à sa place aurait dit

Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

C'était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi

Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir

Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit

Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs

Et ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d'incendie

C’est sur les lignes du ciel bleu de tes yeux
Que j’aimerais voir flotter mes mots
Comme une brise d'été
Qui souffle sur des lèvres innocentes
Où s'enroulent les émotions
Dans l'inconscience des sentiments intérieurs
Que j'essaie d'exprimer sans succès

Oui tu es bien plus qu'un rêve
Pour l'autre moitié de mon cœur
Dans la lumière profonde du soleil
Qui fait briller mes yeux

Après tout, tu es cette femme idéale
Dans mes yeux d'enfant
Qui ne cesse de grandir pour me plaire
S'il te plaît, souviens-toi
Que tu as entre tes mains ma vie
Je sais que tu comprends
A l'intérieur de l'homme que je suis devenu
Je suis resté un enfant

Tiens-moi près de toi s'il te plaît
Sans jamais t'éloigner
Que je puisse toucher le ciel
Où brillent les anges dans les étoiles

Comme une prière dure
Dans l'amour de ton cœur
Pour te dire encore je t'aime

S'il te plaît laisse-moi encore rêver
Que l'amour est bien plus qu'une personne
A aimer plus que la vie

Même si au moment où tu t'éloignes
Je peux encore sentir tes bras
Maintenant et pour toujours je veux t'aimer
Sans jamais te causer de chagrins

Alors, laisse-moi te dire encore et encore et encore
Je t'aime, oui je t'aime maintenant et pour toujours
Je t'aime, oui tes yeux sont mon rayon de soleil du matin
Je serai ton roi de cœur, le farceur sauvage

Quand tu viens à moi comme une brise d'été
Que tu gardes au chaud
Dans le fond de ton coeur
La lumière de l'amour

Même les jours les plus gris
Pendant les heures où la pluie tombe
Dans les profondes sombres de ma mémoire
Où je sens que tu me touches sous une pluie battante
Même au moment où tu t'éloignes de moi
Je peux encore sentir à nouveau tes bras
Même dans les moments plus difficiles

Garde-moi au chaud dans ton cœur
Que je retrouve le chemin de la vie
Même si je dois te montrer mes peurs
Que j'ai pour toi dans les profondeurs de mon amour
Je veux vraiment apprendre à t’aimer, croire en toi
Dans ce monde d'imbéciles dans lequel nous vivons

Que la porte de ton âme m'apporte encore la lumière
Même dans les moments les plus difficiles
Où tu me chuchotes dans le creux de l'oreille
Des mots qui parlent de sagesse
Le long des nuits et des nuages

Tu es ma lumière qui brille encore sur moi
Promet moi de ne rien dire
Même si ce n'est pas un secret je t'aime
Laisse-moi te chuchoter dans le creux de l'oreille
Que tu es à moi, que nous nous appartenons
J'ai besoin de cet amour pour vivre

Tu es la lumière qui accompagne
Les fièvres de mes nuits
Dans mes heures les plus sombres
Quand je tombe
Même quand tu ne penses peut-être pas
Que je tiens à toi

Tu viens à moi comme une brise d'été
Me dire je t'aime au chaud dans ton amour,
Puis tu pars doucement
Je veux vraiment apprendre à te dire je t'aime
Dans ce monde de fou où nous vivons
Que plus rien ne nous arrête
Que plus rien ne puisse briser les mots

Je voudrai faire ce voyage à travers l'éternité
Me souvenir de toi et moi
À l'intérieur de nous deux
Pour donner des étincelles à nos rêves
C'est tout ce que je sais

Tu es le symbole de nous deux
Même si je suis seul à attendre sur la route
Donne-moi ton cœur
Que je puisse trouver mon chemin
Que tu vois qui je suis
Quand je suis seul
Que mon cœur puisse t'aimer
Quand tu prends le contrôle ma tête

Ne me dis pas au revoir
Je veux garder le souvenir
De toi et moi à l'intérieur
Là où la tempête ne finit pas

J'ai trouvé dans les mots mes rêves
Une réalité qui me plaît
Quand chaque once de moi veut te voir
Donne-moi encore ton cœur
Pour trouver le chemin
Dans la lueur de tes yeux qui brillent

Je vais te donner l'immortalité
Dans le feu de l'amour qui brûle en moi
Pour garder le souvenir de nos folies
À l'intérieur de nous deux
Sans jamais se dire au revoir mon amour

Dans ta chevelure où dansait la lumière
ondule cette étrange nuit
au mouvement silencieux
froissement des hautes herbes de l’innocence
et ce venin qui l’éteint
Riposte une pluie d’écailles incendiaires
sur les édifices
S’élève des tas de gravats
la fumée des sacrifices
Israël ou Gaza
l’horreur en partage
L’Homme au cerveau reptilien
pourchasse le Sage
De quoi sera fait demain ?

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer.
J'ai peur d'un baiser !

Pourtant j'aime Kate
Et ses yeux jolis.
Elle est délicate
Aux longs traits pâlis.
Oh! que j'aime Kate !

C'est Saint-Valentin !
Je dois et je n'ose
Lui dire au matin...
La terrible chose
Que Saint-Valentin !

Elle m'est promise,
Fort heureusement !
Mais quelle entreprise
Que d'être un amant
Près d'une promise !

J'ai peur d'un baiser
Comme d'une abeille.
Je souffre et je veille
Sans me reposer:
J'ai peur d'un baiser

« Au point que j’expirais, tu m’as rendu le jour
Baiser, dont jusqu’au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d’Amour.

Mais tout mon sang s’altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m’ôte la raison ;
Cieux ! j’ai pris à la fois sur cette belle lèvre
D’un céleste Nectar et d’un mortel poison.

Ah ! mon Ame s’envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m’envoie ;
C’est fait ! je n’en puis plus, Élise je me meurs.

Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J’ai rencontré ma mort sur un bouton de rose. »

Comme une ville qui s'allume
Et que le vent achève d'embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.

Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser,
Plein de délices et de fièvres,
Ah ! j'ai soif, j'ai soif d'un baiser !

Baiser multiplié que l'homme
Ne pourra jamais épuiser,
Ô toi, que tout mon être nomme,
J'ai soif, oui, j'ai soif d'un baiser.

Fruit doux où la lèvre s'amuse,
Beau fruit qui rit de s'écraser,
Qu'il se donne ou qu'il se refuse,
Je veux vivre pour ce baiser.

Baiser d'amour qui règne et sonne
Au cœur battant à se briser,
Qu'il se refuse ou qu'il se donne,
Je veux mourir de ce baiser.