Le 10 mai 1981 François Mitterrand devenait le premier président socialiste de la Ve République. Quarante-trois ans après, c’est un souvenir très lointain y compris pour le Parti socialiste qui n’a rien prévu de particulier pour cet anniversaire.
Cet oubli ou tout au moins cette absence de commémoration en dit aussi long sur l’état d’esprit de la gauche. Une gauche incapable de se projeter dans une victoire à la présidentielle. Et avant même une victoire, se projeter dans une union durable comme l’avait inauguré François Mitterrand puis bien plus tard Lionel Jospin et sa gauche plurielle de 1997 à 2002.
je pense que la gauche a perdu de sa superbe, divisée entre les partisans de Mélenchon, qui semblent avoir délaissé le petit peuple au profit des minorités des quartiers, et ceux du PS, qui tentent de se maintenir dans de grandes métropoles. Mais la réalité, c’est que la gauche est devenue une force marginale, avec le RN qui s’impose ! Elle ne convainc plus que 20 % des votants. Les prochaines élections européennes vont probablement confirmer cette chute malheureusement ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La gauche est morte plusieurs fois : avec le marxisme-léninisme ; avec la révélation des goulags par Soljenytsine et Plioutch ; avec le virage sectaire des trotsko-lambertistes ; avec l'effondrement du Mur ; entre temps, avec "le tournant de la rigueur" de 1983 ; puis par l'abandon de la classe ouvrière et des précaires au profit des minorités et par là, l'enterrement de la lutte ensuivie de la boboïsation écolo-libérale. La clique des Mitterrand-Delors-Jospin-Lang fait partie de la joyeuse équipe de fossoyeurs de la gauche, avec le clown Marchais, le nain de jardin Hue, l'austère Marie-Georges Buffet. Le caractériel Méluche est là pour déposer les dernières gerbes avant l'installation de la stèle. Merci, camarades zombies, de nous avoir abandonnés à la peste libérale. Prochain épisode : le fascisme à l'oeuvre. Sortie prévue pour le printemps 2027.