Après la parution mercredi dans Le Figaro d'une affaire de chantage présumé à la naturalisation d'une jeune étudiante russe en échange d'informations sur la Manif pour tous, le ministre de l'Intérieur a demandé que l'IGPN soit saisie d'une enquête.
Après les révélations du Figaro sur l'espionnage de la Manif pour tous par une étudiante russe en échange de la promesse de sa naturalisation, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, demande que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) soit saisie d'une enquête sur cette affaire. «Le Figaro rapporte des faits mettant en cause les conditions de déroulement de l'enquête de naturalisation d'une jeune femme russe, conduite par le service de l'information générale du département des Yvelines», explique la Place Beauvau. «À la demande du ministre, le directeur général de la police nationale saisira l'Inspection générale de la police nationale afin de recouper avec la plus grande précision les faits rapportés, qui remontent à septembre 2013.» «L'Inspection vérifiera les conditions de conduite de l'enquête individuelle de naturalisation», indique le communiqué du ministère, qui précise que des conclusions seront rendues «dans un délai maximal d'un mois».
Dans son édition de ce mercredi, Le Figaro rapporte l'histoire d'Anna, une brillante jeune fille, en tête de sa classe en hypokhâgne. Née à Saint-Pétersbourg il y a bientôt 19 ans, elle aimerait bien pouvoir se concentrer sur ses examens. Mais alors que ses parents, immigrés en France et installés dans les Yvelines depuis 2004, ont obtenu leurs papiers assez facilement, l'étudiante attend toujours sa naturalisation française. Et si l'on en croit les policiers qui lui ont fait subir, en septembre, un interrogatoire édifiant, elle n'aurait pas tout à fait le profil idéal.
Dans une longue lettre de motivation pour obtenir sa naturalisation, Anna indique qu'elle «(s')intéresse à la vie politique de (son) pays» et qu'elle a déjà participé à «un meeting» et à «des manifestations». Il n'en fallait pas plus pour qu'elle fasse l'objet d'une attention toute spécifique de la sous-direction de l'information générale (SDIG, ex-RG) des Yvelines. «Vous êtes de droite, je présume!», attaque le policier dès l'entrée de la jeune fille dans son bureau du commissariat de Viroflay. «Ils m'ont même demandé si j'allais à la messe!», raconte la jeune orthodoxe. «Est-ce que vous êtes allée à la Manif pour tous? Et vos amis de prépa? Et ceux de votre ancien lycée versaillais?», mitraillent un major et son commandant.
Source le Figaro.fr espace abonnés 04/03/2014
Que pensez-vous, si elles s'avéraient fondées, de ces méthodes ?
qui les a commandité ? mais bon je doute !! car la police n'a pas besoin d'espions et de plus, la Manif pour Tous n'étant pas illégale, à quoi aurait servit des noms ?