"Pourquoi faire une loi, comme une espèce de tutelle ?" : l'appel des parents de Charlie aux sénateurs avant l'étude de

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(...)Au Palais du Luxembourg, où la majorité penche à droite, cette initiative a également suscité de vives réactions, tant sur le fond que sur la méthode. Ce texte, déposé en mars et très rapidement inscrit à l'ordre du jour, émane en effet des conclusions d'un rapport sénatorial rédigé en interne au sein du groupe Les Républicains et que beaucoup à gauche ont qualifié de "transphobe".

je pense qu’on devrait soutenir les droits de tout le monde, y compris les personnes transgenres. Je suis préoccupée par les décisions qui pourraient limiter leurs droits... On parle de respect et d'égalité, mais là, j'ai l'impression qu'on va dans le mauvais sens !!

Tout de suite, ça y est, les grands mots ! Transphobie.
Alors que les intéressé.es statuent sur une loi encadrant, et non interdisant, les "bloqueurs de puberté", sur des jeunes adolescent.es qui pourront, une fois parvenu.es à leur majorité, poursuivre librement un protocole hormonal en vue de la transition désirée.
Je ne vois pas là de la transphobie mais de la prudence, de la réserve, au regard de ce qui est présenté par certains, sur fond de clientélisme, comme un progrès, un droit fondamental, mais qui pose problème dès lors que sont concernés des publics souvent très jeunes, compte tenu du fait qu'il n'est pas de retour possible, qu'une fois la transition effectuée, la vaginoplastie, la phalloplastie opérée, c'est irrémédiable si l'on prend conscience par la suite qu'on s'est trompé.e, que le problème était ailleurs, et que c'est parti pour une vie entière où l'on se trouvera marginalisé.e sur tous les plans.
Ne pas oublier non plus que la transition de genre va concerner un pourcentage infime de la population, et qu'il y a très peu de psys effectivement formés pour accompagner ces personnes, très peu de lieux hors des grandes villes pour les accueillir, et que ce type de démarche ne peut se faire sans songer aux soucis d'intégration sociale qui ne manqueront pas de se poser.
C'est très bien qu'une actrice transgenre ait été consacrée à Cannes, mais toutes les trans ne sont pas actrices. On n'est pas dans un pays où les singularités sont faciles à vivre, quelles qu'elles soient. Sans vouloir faire de parallèle, voyons déjà quelles difficultés rencontrent les personnes handicapées, et autistes, dans leur vie quotidienne, et ne parlons même pas de leur vie professionnelle.
Saluons plutôt l'esprit de responsabilité de ces législateurs, pour une fois, et ne hurlons pas avec les loups opportunistes d'une gogauche et de ces sempiternelles z'associations qui ferait mieux de se préoccuper du sort des précaires, infiniment plus nombreux que les trans !

Eh [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , je comprends que tu vois ça comme de la prudence plutôt que de la transphobie. Mais, pour moi, ça reste compliqué. Les jeunes trans ont aussi besoin de soutien et de droits !! Oui, la transition est une étape énorme et irréversible, mais ça ne veut pas dire qu'on doit les laisser se débrouiller seuls. Je pense qu'on peut être responsables tout en étant solidaires... On peut aider les trans tout en s'occupant des autres problèmes de société, comme la précarité.....

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]: Peuvent les aider ceux qui sont habilités à le faire, au sein de structures appropriées, en sachant leur faire prendre conscience qu'hors du vase clos de certains milieux disons "ouverts", urbains et relativement aisés (pourquoi s'en cacher?), leurs lendemains risquent d'être fortement problématiques.

Prendre en considération les problèmes que cela soulèvent oui, accompagner ces jeunes qui sont dans un mal être aussi, mais je crois comme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] que ce processus n'est pas anodin, surtout chez les jeunes et que l'on a très peu de recul. Ce débat est trop complexe pour que l'on fonce tête baissée, sous prétexte que l'on doit tout entendre et tout accepter, sans avoir vraiment peser les conséquences qui peuvent être très graves et en effet irrémédiables !

Je suis partagé sur le sujet

D'un côté cette proposition vise quand même à limiter la capacité de chacun à décider ce qui est bon ou pas pour lui-même. C'est assez violent (Et encore plus dans un cas comme celui du jeune en témoignage qui est accompagné dans sa transition par ses parents : Il est sûr de lui a 17ans et il a un entourage qui le soutient).

Si la personne est sûr d'elle, qu'elle se sent mal dans sa peau tant que sa transition n'est pas faite, pourquoi lui refuser ? Ca pourrait entrainer des problèmes psychologiques importants de la laisser dans un mal-être, dans une situation où elle ne se reconnait pas

D'un autre côté, la transition n'est pas quelque chose d'anodin si elle doit être accompagnée de traitements hormonaux. Plus un problème de droits, c'est un problème de sécurité et de santé. Peut-être pensent-ils qu'un non-majeur n'est pas encore en mesure de décider... (En fait, j'ai un peu peur que ce projet de loi ne soit là que pour flatter la partie de l'électorat réac et transphobe...)

Même s'il y a une idée de protection, cet encadrement, avec une baisse des libertés, me fait un peu peur.

Il faut trouver un équilibre entre la protection des jeunes et le respect de leur autonomie et de leurs droits, mais je ne pense pas qu'il faille aller là où ce projet de loi veut nous amener.

L'important est de s'assurer que ces jeunes reçoivent un accompagnement adéquat et sécurisé dans leur transition de genre.

J'espère que cette proposition de loi sera examinée de manière approfondie, en tenant compte de l'avis des personnes concernées et des experts, pour garantir qu'elle protège réellement les jeunes. Mais bon, connaissant la politique politicienne j'ai un doute

Je trouve que le problème de cette loi, c'est qu'elle s'inscrit dans un contexte d'incompréhension croissante de tout ce qui se passe autour de la transidentité, qui est un phénomène qui a toujours existé, et qui est toujours resté à la marge.

Et c'est ce que les personnes transgenre souhaitent, rien de plus : exister, et pouvoir vivre comme ils l'entendent.

Il n'y a pas de prosélytisme dans la communauté trans, et pas de théorie politique non plus. Par contre, il est vrai que des personnes qui se seraient cachées dans les années 50 ne souhaitent plus le faire. Mais est-ce que ce n'est pas légitime ? On a quand même évolué...

Et pour ceux qui auraient envie de dire qu'on en entend parler de partout : Quand vous en entendez parler, regardez QUI en parle. En général et dans la majorité des cas, quand on parle des personnes transgenre, c'est pour les critiquer ou les montrer du doigt. Donc oui, on parle beaucoup de transidentité, mais ce sont les détracteurs qui en parlent, pas les personnes transgenre, qui sont en général discrètes et ne cherchent pas spécialement d'attention, si ce n'est pour ne pas se faire agresser dans la rue et assurer leur sécurité.

Et pour en revenir à la loi, peut-être qu'elle peut protéger les mineurs, peut-être qu'elle pourrait éviter des décisions impulsive (sachant que le protocole est déjà très bien encadré), mais surtout elle envoie un message qui va dans le sens de la communauté transphobe (qui existe vraiment).
Et ça, c'est potentiellement risqué car il y a des personnes potentiellement violentes parmi les personnes transphobes. Ca n'agit pas pour la paix sociale.