Que ce soit des tubes, ou une seule chanson qui a fleuri sur vos lèvres,qu'ils soient connus ou méconnus, jeunes ou vieux,la chanson françaisefait partie de notre patrimoine! De la révolte à la tendresse, de l'espoir à la tristesse, de l'amour à la solitude... Partageons nos coups de cœur et nos souvenirs...
Jean FERRAT chante ARAGON :aimer à perdre la raison (1971)
Je suis resté qu'un enfant Qu'aurait grandi trop vite Dans un monde en super plastique Moi j'veux retrouver... Maman ! Qu'elle me raconte des histoires De Jane et de Tarzan De princesses et de cerfs-volants J'veux du soleil dans ma mémoire.
J'veux du soleil (x4)
J'veux traverser des océans Et devenir Monte-Christo Au clair de lune M'échapper de la citadelle J'veux devenir roi des marécages Me sortir de ma cage Un Père Noël pour Cendrillon Sans escarpin...
J'veux du soleil (x4)
J'veux faire danser Maman Au son clair des grillons J'veux retrouver mon sourire d'enfant Perdu dans le tourbillon Dans le tourbillon de la vie Qui fait que l'on oublie Que l'on est resté des mômes Bien au fond de nos abris.
Des villas, des mimosas, Au fond de la baie de Somme, La famille sur les transats, Le pommier, les pommes. Je regardais la mer qui brille dans l'été parfait. Dans l'eau se baignaient des jeunes filles qui m'attiraient.
Les promenades le long des dunes, en voiture, Pendant qu'elles regardaient en haut la lune pure. Je mettais dans mes mains leurs doigts Et j'étais le roi Comme dans les chansons d'amour d'autrefois.
Tous ces petits moments magiques De notre existence Qu'on met dans des sacs plastique Et puisqu'on balance, Tout ce gaspi de nos cœurs qui battent, Tous ces morceaux de nous qui partent, Y'en avait plein le réservoir Au départ. On avance, on avance, on avance. C'est une évidence : On a pas assez d'essence Pour faire la route dans l'autre sens. On avance. On avance, on avance, on avance. Tu vois pas tout ce qu'on dépense. On avance. Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense. Il faut qu'on avance.
Le soir avec les petits frères, on parlait. On voulait tout le monde refaire. On chantait. Ces musiques et ces mots tendres, Comme ils datent. Ces lettres d'amour attendent Dans quelles boîtes?
Tous ces petits moments magiques De notre existence Qu'on met dans des sacs plastique Et puisqu'on balance, Tout ce gaspi de nos cœurs qui battent, Tous ces morceaux de nous qui partent, Y'en avait plein le réservoir Au départ. On avance, on avance, on avance. C'est une évidence : On a pas assez d'essence Pour faire la route dans l'autre sens. On avance. On avance, on avance, on avance. Tu vois pas tout ce qu'on dépense. On avance. Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense. Il faut qu'on avance.
Un soir, tu trouveras des brouillons dans leur cachette Pour voir, tu sortiras les disques de leur pochette Notre histoire, tu la verras défiler dans ta tête
Alors chut, pose doucement un doigt devant ta bouche Et lutte, efface de ta mémoire ces mots qui nous touchent Brûle, ces images qui nous plongent dans la solitude
Ecoute, ce qu'il reste de nous Immobile et debout Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout De ces deux cœurs immenses Et de cet amour fou Et fais quand tu y penses En souvenir de nous Une minute de silence
Ecoute passer mes nuits blanches Dans tes volutes de fumée bleue Cette minute de silence Est pour nous deux
Ecoute, ce qu'il reste de nous Immobile et debout Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout De ces deux cœurs immenses Et de cet amour fou Et fais quand tu y penses En souvenir de nous Une minute de silence
Il y a tant de vagues et de fumée Qu'on arrive plus à distinguer Le blanc du noir Et l'énergie du désespoir Le téléphone pourra sonner Il n'y aura plus d'abonné Et plus d'idée Que le silence pour respirer Recommencer là où le monde a commencé
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps Tout seul avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Je m'en irai courir dans le paradis blanc Loin des regards de haine Et des combats de sang Retrouver les baleines Parler aux poissons d'argent Comme, comme, comme avant
Y a tant de vagues, et tant d'idées Qu'on arrive plus à décider Le faux du vrai Et qui aimer ou condamner Le jour où j'aurai tout donné Que mes claviers seront usés D'avoir osé Toujours vouloir tout essayer Et recommencer là où le monde a commencé
Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où les manchots s'amusent dès le soleil levant Et jouent en nous montrant Ce que c'est d'être vivant Je m'en irai dormir dans le paradis blanc Où l'air reste si pur Qu'on se baigne dedans A jouer avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Comme, comme, comme avant Parler aux poissons d'argent Et jouer avec le vent Comme dans mes rêves d'enfant Comme avant