Hollande aux Femen : "Non, vous n'êtes pas malades mentales"
publié par Metronews.fr le mardi 28 octobre - 15h49
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Ni les seins nus, ni les revendications des féministes n'ont perturbé le calme du président de la République. En visite à l'atelier d'écriture Le labo des histoires, entouré d'une horde de journalistes venus entre autres obtenir une réaction sur la triste affaire du barrage de Sivens, François Hollande a été surpris par l'intervention inattendue de deux militantes Femen.
La première, cheveux courts et seins nus avec l'inscription "This is politics" lui dit : - "Monsieur le président dites-moi, répondez-moi, on est accusée d'exhibition sexuelle en France. Dites-moi est-ce que je suis une malade mentale?" - Il balbutie: "Ca n'est pas forcément la bonne méthode mais je vous réponds. Vous êtes féministe et je vous comprends, vous n'êtes pas une malade mentale mais vous ne pouvez pas vous mettre dans cette situation".
Embarquée par plusieurs personnes. Elle crie plusieurs choses et redemande au chef de l'Etat : - "Est-ce qu'être féministe c'est être malade mentale monsieur le Président ? Féministe c'est malade mentale monsieur le Président c'est une vraie question..." - "Je vous ai répondu..." Elle continue à hurler alors qu'on la conduit manu militari à l'autre bout du passage Molière où avait lieu la visite.
Une autre militante Femen aux cheveux longs sort d'une boutique située derrière le Président. Elle ouvre alors sa veste et crie, seins nus et encore inscription sur le corps, au président de la République: - "Monsieur le Président, est-ce que ceci est un acte politique ou une exhibition sexuelle ? Monsieur le Président nous ne sommes pas des malades mentales ! Nous sommes des féministes monsieur le président. La justice française nous condamne pour exhibition sexuelle !" - Le président sourit et rétorque : " Je vous ai compris". - "Nous ne sommes pas des exhibitionnistes monsieur le président, c'est un acte politique. Il faut le reconnaître monsieur le président".
Le chef de l'Etat toujours très calme s'adresse maintenant aux journalistes: "Je...Je vais vous... On va attendre que ça se soit calmé... (sourire). Même si c'est aussi une revendication qu'on peut entendre. Mais ce n'est pas là-dessus que je voulais intervenir ce matin".
En 2013 déjà, les Femen avaient interpellé le président de la République notamment à l'aéroport du Bourget en juin pour réclamer la libération de leurs homologues en Turquie.