Les paraboles qui «ornent» les façades des immeubles ne disparaîtront pas de sitôt. La Wilaya d’Alger qui avait fait part de son intention de les «éradiquer» n’a pas encore mis en place les dispositions d’ordre pratique dans l’attente d’un texte que préparent le ministère de la Poste et celui de l’Environnement. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Véritable insulte à l’urbanisme, les antennes paraboliques longtemps tolérées ont fini par faire partie du paysage. Une tolérance qui a atteint ses limites puisque plusieurs départements ministériels ont décidé de s’attaquer à la racine du problème. Le ministère de l’Habitat, qui mène une guerre pour réhabiliter l’acte de bâtir et l’urbanisme de qualité, avait donné le ton. L’ancien ministre de la Poste, Haïchour, avait évoqué la question avant que son successeur ne reprenne le dossier en main. Hamid Bessalah a, en effet, affirmé que les assiettes paraboliques, 20 millions actuellement, «ne seront plus tolérées. Les paraboles individuelles de réception des télévisions par satellite seront interdites». Pour ce faire, un projet de loi est actuellement à l’étude par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en collaboration avec celui de l’Environnement. Le texte en question favorisera le recours à de nouvelles techniques, à savoir les paraboles collectives. Le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme évoque la possibilité de changer les cahiers des charges des constructions et d’intégrer de manière obligatoire des réseaux de réception satellitaire qui permettent d’éviter les installations individuelles qui se font le plus souvent de manière anarchique. Le ministère de la Poste et des Télécommunications considère, pour sa part, que la suppression des paraboles se fera systématiquement avec la suppression de la réception satellitaire pour lui substituer la télévision numérique terrestre (TNT). Un choix qui à terme devrait redonner aux villes algériennes un visage plus esthétique. Le laisseraller, qui a duré des décennies, a donné lieu à des situations aberrantes. Des antennes paraboliques ont poussé tels des champignons. Ni les grandes artères des grandes villes ni les petits villages n’ont été épargnés par cette frénésie. Celle-ci s’explique par la frustration des Algériens et leur désir de s’ouvrir vers d’autres télévision après avoir été longtemps obligés de ne regarder que l’unique chaîne de télévision nationale. S’il n’est nullement question de porter atteinte à la liberté des Algériens de capter les programmes de télévison des chaînes satellitaires, il devenait urgent de trouver une solution pour réhabiliter un tant soit peu l’urbanisme dont les règles ont été trop longtemps bafouées. Cependant, le projet risque de faire face, en plus de la résistance de la population mais, à des problèmes d’ordre purement technique. Les Wilayas comptent sur l’adhésion des APC pour la réussite de ce projet mais ces dernières auront-elles les moyens d’appliquer les dispositions du texte de loi qui signera la fin des paraboles sur les façades des immeubles. N. I. Source Journal Liberté