[b][size=18]Bordeaux: Des jours réservés aux hommes, d'autres aux femmes dans une épicerie musulmane[/size][/b]
« Les frères : le lundi, mardi, mercredi et vendredi. Les sœurs : le samedi, le dimanche. » Une épicerie du quartier cosmopolite de Saint-Michel à Bordeaux, tenue par un couple de néo-musulmans, a décidé d’instaurer cette pratique anti-mixité, pour qu’hommes et femmes ne se rencontrent pas. L’affaire, révélée par Sud-Ouest ce lundi, commence à faire réagir de toutes parts.
Naïma Charai, conseillère régionale PS et présidente de l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances), a ainsi lancé sur Twitter que cette pratique était « inimaginable et inacceptable. »
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La pratique pourrait tomber sous le coup de la loi
Dans l’épicerie, on trouve essentiellement des livres religieux, quelques habits traditionnels, et des denrées. Soumaya, qui s’est récemment convertie à l’islam - elle s’appelait Jessica auparavant - tient la petite boutique avec Yahya (anciennement Jean-Baptiste). Elle se justifie dans les colonnes de Sud-Ouest en expliquant que « dans la religion, la mixité est interdite pour éviter la tentation. » Le couple se défend d’être intégriste. Pourtant, leur choix commercial est vécu comme un manque de tolérance et d’ouverture d’esprit dans ce quartier.
Il reste à voir comment cette pratique peut tomber sous le coup de la loi. Au regard du Code pénal, elle constitue un délit de discrimination, et serait passible de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.