"Elle était prisonnière d'une spirale psychique. Pour elle, ses enfants n'avaient aucune identité, ils n'étaient que le fait du rapport incestueux avec le père" : le procès de Dominique Cottrez commence à Douai
Le procès de Dominique Cottrez, ancienne aide-soignante ayant tué huit de ses enfants à leur naissance à partir de 1989, a débuté ce matin devant la cour d'assises du Nord à Douai, avec une accusée très émue.
La voix brouillée par l'émotion, Dominique Cottrez, 51 ans, placée sur une chaise et non dans le box des accusés, s'est présentée au micro à la Cour. Cheveux coupés courts et lunettes rectangulaires vissées sur le nez, sa ronde silhouette enveloppée dans un long gilet gris, elle était en pleurs avant même le début de l'audience. Elle comparaît pour le chef d'assassinat de huit mineurs de moins de quinze ans, pour lequel elle encourt la perpétuité.
"Elle ne cherche pas à minimiser sa responsabilité. Son arrestation lui a permis de prendre conscience de ce qu'elle a fait", assure Me Frank Berton, l'un de ses deux avocats, à son arrivée au Palais de justice de Douai. "Elle était prisonnière d'une spirale psychique. Pour elle, ses enfants n'avaient aucune identité, ils n'étaient que le fait du rapport incestueux avec le père."
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