« Un Scotch blanc avait disparu, raconte Guillaume Néry dans une interview parue sur le site France Apnée. Il y a donc eu confusion, et les 140 mètres ont été pris pour 130. Je me retrouve à 10 mètres de plus à cause d’un bout de Scotch blanc disparu.
» Aussi solide et solidement fixé à la corde soit-il, un morceau d’adhésif peut finir par se détacher à force de baigner dans l’eau, de passer dans les poulies ou de subir le frottement de la longe des plongeurs, ce système de mousquetons qui les relie à la corde.
« La démonstration est faite que ce système [le ruban adhésif] est nul, on le dit depuis vingt ans », s’emporte Claude Chapuis, qui souligne qu’aucune compétition en France n’a lieu si le marquage n’est pas effectué au feutre indélébile.
La question se pose de savoir pourquoi personne n’a stoppé la descente de la corde après avoir vu passer une première fois les trois Scotch blancs indiquant 130 mètres. « Ça dénote un niveau de laxisme inimaginable de la part des organisateurs chypriotes, et un manque de vigilance des deux juges chargés de surveiller, gronde Claude Chapuis.
Les gens qui ont descendu la corde n’ont pas regardé ce qu’ils faisaient précisément. C’est un manque de rigueur lamentable. » Pour éviter qu’un tel problème survienne, celui qui fut l’entraîneur de Guillaume Néry procède toujours de la même manière : « Si un athlète annonce 129 mètres, on descend la corde, on fait une pause à 100 mètres et à 110 mètres, et, à partir de 115, on compte tous les mètres, jusqu’à 129. On ne descend pas la corde à 130 pour ensuite la remonter de 1 mètre. »
LE MONDE
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