L'écrivain algérien Boualem Sansal publie une foisonnante fable orwellienne sur fond de dictature islamiste. Décryptage avec cet ennemi juré des despotes et des obscurantistes.
"Si tu parles, tu meurs. Si tu ne parles pas, tu meurs. Alors, parle et meurs", disait l'écrivain et journaliste Tahar Djaout, quelques jours avant d'être assassiné par les islamistes. Boualem Sansal, 66 ans, n'a pas le goût du martyre, mais se taire serait à ses yeux "une forme de suicide". Depuis 1999 et Le Serment des barbares, où ce cadre du ministère de l'Industrie s'insurgeait contre les porteurs de ténèbres, l'homme à la queue-de-cheval n'aura cessé de livrer un combat contre les obscurantismes.
La preuve par deux en cette rentrée 2015 avec 2084. La fin du monde, fable orwellienne et apocalyptique sur l'avènement d'une dictature religieuse, et la publication d'un Quarto (Gallimard) regroupant ses six premiers romans, du Serment à Rue Darwin.
L EXPRESS
Le membre suivant remercie pour ce message :