[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Environ 3300 décès supplémentaires ont été enregistrés lors des trois épisodes de canicules observés en France durant l'été 2015, a annoncé vendredi dans un bilan l'Institut de veille sanitaire (InVS).
«Au total, il a été estimé un excès de 3300 décès (+6,5%) (au cours de) la période des trois épisodes entre le 29 juin et le 9 août», indique La grande canicule d'août 2003 avait entraîné 15000 décès supplémentaires.
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L'InVS relève dans ce «Bilan des épisodes de canicules survenus à l'été 2015», disponible sur son site internet, une hausse de la mortalité pour les pathologies en lien avec la chaleur «dans toutes les régions» touchées par les fortes chaleurs.
L'organisme ajoute toutefois que durant «ces trois épisodes caniculaires, les excès de mortalité estimés ne peuvent être imputés entièrement à la chaleur», précisant que son calcul s'appuie sur des données administratives dans lesquelles les causes des décès ne sont pas précisées. «Il n'est pas possible à ce jour», d'évaluer précisément la part imputable aux grandes chaleurs dans les décès supplémentaires, écrit l'InVS.
Durant l'été 2015, la France a connu trois épisodes de canicule.
Du 29 juin au 5 juillet : 2.000 décès «en excès» (10% de plus qu'à la même période pour une année sans canicule), 3 748 passages aux urgences et 1456 consultations de SOS Médecins en relation avec la chaleur.
Du 13 au 23 juillet 2015 : la chaleur s'est concentrée sur le quart sud-est du pays et s'est traduite par 2461 passages aux urgences, 710 consultations SOS Médecins et 600 décès «en excès» (+3%).
Du 5 au 9 août 2015 : 752 passages aux urgences, 181 consultations SOS Médecins et 630 décès supplémentaires (+6,3%).
«Ces épisodes confirment que la chaleur demeure un risque important pour la santé en France. Le déclenchement des actions recommandées par le Plan national canicule (PNC) est donc essentiel pour protéger la population et limiter l'impact sanitaire», souligne encore l'organisme.
leparisien.fr