Le président de la République, François Hollande, a annoncé, lors de son déplacement à Nancy, jeudi 29 octobre, des mesures « pour permettre au plus grand nombre de Français de devenir propriétaires ». Le chef de l’Etat a pris garde de se démarquer du slogan sarkozien « la France de propriétaires », en précisant qu’il agissait ainsi « non pas parce que l’on considérerait qu’être propriétaire est finalement un but dans la vie, mais c’est une sécurité et aussi une fierté ».
Sans attendre que tous les arbitrages soient rendus, M. Hollande a annoncé un renforcement significatif du prêt à taux zéro (PTZ), inventé en 1995 par Pierre-André Périssol, alors ministre du logement dans le gouvernement d’Alain Juppé. Ce désormais vieil outil a fait ses preuves pour doper l’achat, par des ménages aux revenus modestes ou moyens, de leur premier logement. Autre avantage : il suffit d’un décret pour en modifier les paramètres, avec une application rapide, en l’occurrence dès le 1er janvier 2016.
Quatre améliorations sont envisagées
Accordé par les banques, le PTZ est réservé aux primo-accédants pour l’achat de leur résidence principale et consenti sans intérêt, le capital étant remboursable sur des durées variées, selon cinq tranches de revenus des emprunteurs. Plus ceux-ci sont modestes, plus long est le prêt, jusqu’à 21 ans.
Quatre améliorations sont envisagées. Tout d’abord, le PTZ permettra d’acheter un logement ancien à condition d’y réaliser des travaux d’une valeur de 25 % du prix d’achat. Cet élargissement à l’ancien avait déjà été amorcé en septembre 2014, mais réservé aux acquisitions réalisées dans 6 000 puis 30 000 communes rurales (dites de la zone C). Le nombre de PTZ est ainsi passé de 44 000, en 2014, à 65 000, en 2015. Bientôt éligible à « la quasi-totalité du territoire », comme l’a annoncé le chef de l’Etat, sans plus de précision, il devrait concerner aussi les zones urbaines.
Le montant prêté, dans le neuf comme l’ancien, sera aussi augmenté, jusqu’à 40 % du prix d’achat, alors qu’il est plutôt, en 2015, de 13 % à 26 % d’un montant moyen de 37 000 euros, pour une acquisition de 190 000 euros, soit 20 % de l’achat.
LE MONDE
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