Une enquête a été ouverte ce mercredi par le parquet d'Evry après la mort d'une jeune fille de 19 ans, qui s'est jetée mardi vers 16h30 sous le RER C à Egly (Essonne).
La jeune femme, originaire d'Egly, a diffusé son suicide en direct sur Periscope. France Info révèle ce mercredi matin qu'une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry pour déterminer les circonstances du suicide. Ces investigations sont menées par la brigade de recherches de Palaiseau, précise un communiqué du tribunal de grande instance d'Evry.
Dans plusieurs vidéos, dont certaines ne sont plus accessibles car supprimées par Periscope, la jeune femme, aux longs cheveux bruns et aux yeux sombres, qui se présente sous un pseudonyme, donne rendez-vous à ses «followers» à 16 heures pour des révélations dont elle ne veut pas «qu'elles fassent le buzz», dit-elle. Elle annonce : «Ce qui va être dit, ça va aller. Ce qui va se passer risque d'être très choquant».
«Elle a sauté en live !»
La victime prévient également : «S'il y a des gens mineurs qui regardent tout à l'heure, ne restez pas». «Je suis arrivée au stade où j’ai plus rien qui me donne envie, plus rien qui me fait plaisir, plus rien qui me donne la force de me lever le matin», explique-t-elle. Avant cependant de rassurer les personnes qui la regardent en direct : «J’ai pas dit que j’allais me suicider, arrêtez-vous !»
Dans un communiqué, le parquet d'Evry explique que la jeune fille «aurait adressé un sms à l'un de ses proches, quelques minutes avant son décès, pour lui faire part de ses intentions».
Une dernière vidéo, en partie noire, semble filmer les dernières minutes de la jeune femme. Les commentaires de ceux qui assistent à la scène sont éloquents : «Elle a sauté en live ! ». Certains réclament que l'on contacte la gendarmerie. En effet, «nous avons été alertés vers 16h30 par un utilisateur de Periscope qui était connecté avec la victime et nous disait qu'elle n'allait pas bien», confirment les gendarmes à l'AFP.
Quelques minutes plus tard, les images montrent un pompier se pencher et ramasser le téléphone. Derrière lui, une rame de RER.
Elle «aurait évoqué un viol»
«Dès que les premiers résultats de l'exploitation du téléphone portable de la victime et des données diffusées par l'application Periscope seront connus, les enquêteurs s'attacheront à préciser les mobiles de son geste et, le cas échéant, à élargir les investigations déjà engagées», précise le communiqué du procureur de la République d'Evry.
Selon une source judiciaire, citée par l'AFP, la jeune femme «aurait évoqué un viol et désigné son agresseur» au cours de l'une des vidéos. Cette même source reste très prudente sur la réalité des faits.
L'étrange silence de Periscope
«Nous ne faisons pas de commentaires sur des comptes individuels pour des raisons de vie privée et de sécurité», explique Ian Plunkett, porte-parole de Twitter, le propriétaire de Periscope. Comme souvent avec les entreprises américaines de réseaux sociaux, le service de communication au niveau européen renvoie aux conditions d’utilisation du service qui stipulent que «Periscope vise à être ouvert et sûr.
Pour garder la plateforme saine, les contenus violents ne sont pas autorisés. Nous refusons les contenus qui incitent à la violence ou qui incluent une menace directe à d’autres personnes.» Twitter rappelle aussi que le service comporte une page dédiée pour signaler les potentiels suicides. Un formulaire qui a été utilisé pour signaler la jeune femme d'Egly dont la vidéo a été rapidement supprimée.
Je plains de tout cœur cette jeune fille qui était en grande souffrance. Elle a trouvé la paix maintenant.
Il est à craindre qu'après les viols, agressions, etc. le suicide en direct devienne un peu trop banal. Il va falloir trouver de sérieux garde-fous pour stopper ces dérives horribles.
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Johane
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J'ai la joie de vous annoncer que votre assiduité a été récompensée
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Un grand merci pour ta fidélité et pour ta gentillesse
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De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Quelle tristesse de mourir à 19 ans, elle avait à peine commencé à vivre sa vie d'adulte...Le motif : un viol...qu'elle n'a pas supporté,de plus avec quelqu'un qu'elle connaissait, elle avait confiance, c'est encore pire...On ne parle pas de la famille...Pauvre jeune femme...
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cry baby
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oui,mais pourquoi le faire en direct vidéo et ne pas essayer d'en parler a quelqu'un? un médecin,aux urgences?
Cry Baby Parfois la détresse est si grande qu'on ne voit pas d'autres issues, on ne parle pas de la famille, sa douleur était si intense qu' elle n'a trouvé que cette solution pour ne plus souffrir...On touche à l'intime , c'est très compliqué...Bonne journée
Et puis, les jeunes ont tellement pris l'habitude de filmer tout et n'importe quoi dans le but, sans doute, de tout partager et de créer des liens qu'ils en arrivent à de telles outrances. Leur mal-être est palpable mais nous nous sentons bien impuissants pour les aider.
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liliane50
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Et puis, les jeunes ont tellement pris l'habitude de filmer tout et n'importe quoi dans le but, sans doute, de tout partager et de créer des liens qu'ils en arrivent à de telles outrances. Leur mal-être est palpable mais nous nous sentons bien impuissants pour les aider.
Ariane, bonjour, je pense qu'elle a voulu " partir " en dénonçant celui qui est la cause de son malheur, elle n'a trouvé que cette solution...Quelle tristesse de mourir à 19 ans...Bonne journée...
L'homme accusé de viol par la jeune femme qui s'est suicidée mardi en se filmant sur Périscope, une application de vidéos instantanées, a été laissé libre après son audition par les gendarmes de la brigade de recherches de Palaiseau (Essonne), chargés de l'enquête.
C'est ce qu'a indiqué vendredi après-midi le procureur d'Évry, Éric Lallement, dans un communiqué.
Océane, 19 ans, s'était jetée sous un RER à Égly (Essonne). Un utilisateur de Périscope, qui visionnait sa vidéo en direct, a prévenu les gendarmes, qui n'ont pu empêcher le drame. Quelques heures avant son passage à l'acte, la jeune femme, au profil psychologique fragile selon ses proches, avait envoyé un SMS à un ami de son ex-compagnon dans lequel elle évoquait des violences et un viol que ce dernier lui aurait fait subir.
La victime avait toujours refusé de porter plainte
Le jeune homme, a confirmé «l'existence d'une relation chaotique, à laquelle il a souhaité mettre fin et au cours de laquelle il n'y a jamais eu de relations sexuelles non consenties», précise le parquet. Également entendus, des proches de la jeune fille ont confirmé que celle-ci avait évoqué «à plusieurs reprises» un viol commis par son compagnon, «sans toutefois apporter d'éléments précis sur les circonstances» et en variant sur la date selon son interlocuteur, détaille le communiqué. Invitée à porter plainte, la victime a toujours refusé de le faire.
La relation amoureuse, émaillée de «scènes violentes et de ruptures», avait débuté en 2013 et s'était achevée fin 2015, à l'initiative du jeune homme, qui continuait à «rencontrer occasionnellement» la victime avant le drame, poursuit le communiqué. Celle-ci lui avait fait part de ses intentions suicidaires «à plusieurs reprises, y compris la veille de sa mort».
La 5e vidéo pas encore aux mains des enquêteurs
La cinquième et dernière vidéo enregistrée par la victime, juste avant le passage à l'acte, n'est toujours pas entre les mains des enquêteurs. Elle devrait l'être «dans les prochains jours», assure le parquet, expliquant que «le serveur à partir duquel la retranscription pourra être faite est situé aux États-Unis et (que) les gestionnaires de l'application en France ne peuvent accéder directement à son contenu».
Le procureur a par ailleurs précisé que des «prélèvements sanguins sont en cours d'expertise pour déterminer la présence éventuelle d'alcool, de substances médicamenteuses ou stupéfiantes» dans le corps de la victime.