Un jeune sans abri de 18 ans, qui s'était introduit dans une maison de Figeac (Lot) pour y voler du riz et des pâtes «par nécessité», a été condamné jeudi à 2 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cahors, selon France 3 Midi-Pyrénées.
Les faits remontent à février dernier. Le jeune homme, qui vit alors dans la rue et s'abrite sous une tente, brise le carreau de la fenêtre d'une demeure de Figeac et y dérobe des pâtes, une boîte de sardines et du riz.
Devant le tribunal jeudi, ce dernier a reconnu le vol, indiquant qu'il avait agi par «nécessité» en raison de la «faim». Rien d'autre n'a d'ailleurs été dérobé dans le domicile de la victime, qui n'a même pas porté plainte et s'est fait rembourser la vitre brisée par son assurance habitation.
Le procureur avait tout de même réclamé 5 mois de prison ferme pour le prévenu, déjà condamné pour d'autres faits. Quant à l'avocate du jeune sans-abri, elle avait plaidé la relaxe. «J'ai rappelé la jurisprudence en matière d'état de nécessité, précise-t-elle à France 3 Midi-Pyrénées. J'ai fait référence à un nouveau chapitre des «Misérables» de Victor Hugo», explique-t-elle.
Dans le roman, Jean Valjean est en effet condamné à 20 ans de bagne pour avoir volé un pain. Son client n'a écopé que de 2 mois de prison ferme, mais c'est trop pour cette dernière. «En 2016, ce n'est pas le bagne mais cela reste révoltant», déplore-t-elle.
"Quand un pauvre vole, il va en prison. Quand un riche vole, il devient ministre" disait: Lula da Silva. hé oui ! alors que des tonnes et des tonnes de nourriture sont jetées au quotidien !
L'alphabet fut l'origine de toutes les connaissances de l'homme et de toutes ses sottises. Voltaire
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