Le maté (en espagnol, mate) ou chimarrão, en portugais, est une boisson traditionnelle sud-américaine issue de la culture des Amérindiens Guaranis, préparée en infusant des feuilles de yerba mate. Le maté est un stimulant, améliorant la réactivité et les capacités de concentration1 dont la consommation à long terme apporte plusieurs effets bénéfiques sur la santé 2,3,4,5.
Avec le thé et le café, le maté fait partie des trois principales boissons contenant de la caféine les plus consommées dans le monde. Le maté est ainsi fortement consommé en Argentine, au Chili, au Paraguay, en Uruguay, au Brésil méridional et en Bolivie.
En dehors de l'Amérique du Sud sa consommation reste moins importante que celle du thé ou du café, mais elle est en forte progression ces dernières années. Le maté est également consommé de manière non négligeable au Liban et en Syrie dans des familles ayant émigré en Argentine au xixe siècle.
Les instruments utilisés pour la préparation du maté : la calebasse et la bombilla (sorte de paille métallique) sont des éléments importants de la culture de certains pays d'Amérique du Sud où il n'est pas rare de voir des personnes boire le maté dans la rue. En Syrie, la boisson est préparée dans un simple verre comme pour un thé.
Effets sur la santé[modifier | modifier le code] La recherche in vivo et in vitro montre que la plante du maté possède un effet important contre le cancer. Des chercheurs de l'université de l'Illinois (2005) montrent que la plante du maté est « riche en composants phénoliques » et qu'elle possède la propriété d'« empêcher la prolifération des cellules buccales cancérigènes2 ». Le maté est également hypocholestérolémiant, hépatoprotecteur3, diurétique6 et antioxydant4. De plus, il aurait des bienfaits sur le système cardiovasculaire5, protégerait l'ADN de l'oxydation et (au moins in vitro) les lipoprotéines LDL de la peroxydation7 Ce stimulant du système nerveux central serait également un traitement possible de l'obésité8,9,10. ».
Il est courant de boire le maté très chaud en Amérique du Sud. La consommation de boissons très chaudes (> 65 °C) augmente le risque d'avoir le cancer de l’œsophage