Ils s’aimaient comme on aime à treize ans : révoltes, curiosité, espoirs, doutes, filles, rêves de gloires, ils partageaient tout. Paul est riche. Emile est pauvre. Ils quittent Aix, « montent » à Paris, hantent les mêmes lieux, dorment avec les mêmes femmes, crachent sur les bourgeois, se baignent nus, crèvent de faim puis mangent trop, boivent de l’absinthe… Aujourd’hui Paul est peintre. Emile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Emile lui a tout : la renommée, l’argent une femme parfaite que Paul a aimé avant lui. Ils se jugent, s’admirent, s’affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n’arrive pas à cesser de s’aimer.
Comment a-t-on pu ignorer si longtemps l’amitié qui unissait depuis l’enfance Paul Cézanne et Émile Zola, deux monuments de la culture française ? Séance de rattrapage dans les salles mercredi avec "Cézanne et moi", signé Danièle Thompson. Pour servir cette histoire bouleversante, la réalisatrice a choisi Gallienne et Canet, deux Guillaume ultra conquérants.