Bobigny : le bilan des débordements en marge de la manifestation de soutien
Le rassemblement avait valeur de symbole. Samedi après-midi, quelques deux-mille personnes s'étaient rassemblées à Bobigny, réclamant la «justice pour Théo», victime d'un viol présumé lors d'une interpellation le 2 février. «La police viole», «je ne suis pas un bamboula», «la police tue des innocents», pouvait-on lire sur des pancartes. «Tout le temps, on se fait contrôler, agresser. On nous parle mal.
On nous dit "Ferme ta gueule, mets-toi là". On nous met des petites claques», a raconté à l’AFP un jeune homme d’une vingtaine d’années, Kenzo.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’affaire, devenue hautement politique, a ravivé la délicate question des rapports entre jeunes et forces de l’ordre en banlieue. Après plus d’une heure de manifestation, malgré les appels au calme - notamment de Théo et sa famille et du rappeur Sofiane sur place - des policiers postés sur une passerelle ont reçu des projectiles.
Des bruits de pétards et des mouvements de foule ont suivi. Des casseurs s’en sont pris à des vitres d’immeubles et au mobilier urbain.
«Plusieurs centaines d’individus violents et très mobiles» ont commis diverses «exactions et dégradations», a affirmé la préfecture de police de Paris.
Dans un communiqué, elle liste notamment: projectiles lancés contre «des bâtiments publics, des établissements commerciaux», quatre véhicules incendiés, deux commerces et la gare routière «dégradés», plusieurs poubelles incendiées.
Des policiers ont «dû intervenir pour porter secours à une jeune enfant se trouvant dans un véhicule en feu», ajoute la PP. Une erreur, puisque ce ne sont pas les policiers qui ont réalisé ce geste. Source Libération
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La préfecture de Police communique : « Luc Bronner » sur Twitter
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