Après L'amie prodigieuse et Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste est la suite de la formidable saga dans laquelle Elena Ferrante raconte cinquante ans d'histoire italienne et d'amitié entre ses deux héroïnes, Elena et Lila. Pour Elena, comme pour l'Italie, une période de grands bouleversements s'ouvre. Nous sommes à la fin des années soixante, les événements de 1968 s'annoncent, les mouvements féministes et protestataires s'organisent, et Elena, diplômée de l'Ecole normale de Pise et entourée d'universitaires, est au premier rang. Même si les choix de Lila sont radicalement différents, les deux jeunes femmes sont toujours aussi proches, une relation faite d'amour et de haine, telles deux sœurs qui se ressembleraient trop. Et, une nouvelle fois, les circonstances vont les rapprocher, puis les éloigner, au cours de cette tumultueuse traversée des années soixante-dix. Celle qui fuit et celle qui reste n'a rien à envier à ses deux prédécesseurs. A la dimension historique et intime s'ajoute même un volet politique, puisque les dix années que couvre le roman sont cruciales pour l'Italie, un pays en transformation, en marche vers la modernité.
Génial !
ce 3e tome est celui de l'entrée dans l'âge adulte. On suit les deux héroïnes, et à travers elle l'évolution de l'Italie. Rien n'est linéaire, on ne sait qui fuit, qui reste. Le roman ouvre plusieurs niveaux d'appréhension et le titre est parfait. S'ajoute à cela le plaisir de retrouver Lina et Léna, des amies, nos amies. leurs évolutions les rend complexes et tour à tour aimables et détestables. Peut-être la fin de ce tome est-elle un peu facile, mais on ne le saura qu'en voyant comment évolue ce qui nait alors. Hâte de lire le 4e tome !