Les annonces évoquent des « massages », des « moments de relaxation » ou des « rencontres courtoises ». Mais un coup de fil de quelques secondes suffit à lever le doute. « C’est 120 euros la demi-heure, 180 l’heure. Je propose l’amour avec pénétration vaginale. Pas de sodo [sodomie] », indique de but en blanc Katia*, une jeune fille au français hésitant qui « reçoit » dans le 12e arrondissement de Paris. Selon nos informations, le site de petites annonces Vivastreet fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « proxénétisme aggravé » ouverte par le parquet de Paris. Confiée le 15 février à l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), elle fait suite à une plainte déposée, le 1er décembre 2016, par le mouvement du Nid qui milite pour l’abolition de la prostitution.