Au Café du Commerce !

Comme à mon habitude...
Je suis ce matin descendu prendre mon café et voir mes potes, au « Café du Commerce » !

- Salut L'patron, salut les gars... tout L'monde va bien ?!

- Salut à toi, l'ami ! Comment vas-tu ?!

- Bien, bien, et même... très bien !

Et là... ni une, ni deux... cela (et j'en étais déjà sûr et certain à dix mille pour cent, avant même d'entrer dans le bar) n'a pas loupé... je n'avais pas encore commandé mon café ni encore eu le temps de poser mes très délicates et vraiment dignes Ch'tites fesses de « futur Premier ministre » du gouvernement de « Petite Feuille » sur l'un des tabourets accolés au comptoir du bar, que... à la fulgurante vitesse d'un éclair d'une fin de journée hyper orageuse sous les tropiques. Et en moins de temps qu'il n'en faut (montre suisse de type « Rolex or 18 carats » au poignet) à un huissier dûment assermenté (et ayant le sourire aussi crispé que celui du gardien de prison Turc, dans le très célèbre et fameux film « Midnight Express ») pour, par lettre recommandée avec accusé de réception, oser vous envoyer une première mise en demeure pour un retard de payement de loyer équivalent à environ 2,50 euros...


Comme aurait pu le dire le très regretté amigo Coluche, « J'vous le donne en mille, Émile »... sur la tristounette et bien lamentable « affaire Fillon » (plus communément appelée « Penelope gate ») bien sûr, et quelle stupide question ?! Faut dire que depuis hier soir, cette affaire nous est à présent servie par les différents médias, en mode « dolby-stéréo haute définition » ! Vu que l'épouse de Monsieur Fillon est également mise en examen, pour « complicité et recel de détournement de  fonds publics » ?!
La discussion hyper-méga animée avait donc tellement démarrée bon train et ce avant même mon arrivée. Que j'avais dès mon entrée au « Café du Commerce », été accueilli par un bien singulier et assez incroyable brouhaha pour une heure aussi matinale de la journée ?! Un réel vacarme cacophonique quasiment comparable à celui que l'on pourrait par exemple entendre, dans un poulailler industriel destiné à élever des poulets en batterie ! Et ressemblant à s'y méprendre à celui que l'on pourrait également entendre, de la part de futures acheteuses agglutinées devant la grille encore fermée d'une grande enseigne parisienne à seulement deux petites minutes de l'ouverture officielle des soldes de printemps. Lorsque ces « Dames » se mettent à simultanément « caqueter » de manière extrêmement volubile, à propos des faramineuses démarques qu'elles espéreraient bien pouvoir obtenir avant toutes leurs autres congénères. Qui elles, ont eu le grand malheur et surtout la très grande fainéantise de ne pas se lever aux aurores, pour être à l'heure précise d'ouverture, devant l'entrée déjà hyper-méga encombrée de ces grands magasins !


*Ooooh misère, je sens déjà la pluie de reproches qui vont tomber de manière extrêmement drue, sur les fragiles épaules du pobrecito « singe Argos », de la part de toutes les Dames de ce Forum (mais ce n'est pas grave, j'assumerai alors entièrement mes propos humoristiques et quelque peu caricaturaux) !!!  




André (Dédé pour les intimes) un ancien postier marseillais actuellement à la retraite. Loïck, un ancien « marin-pêcheur » d'origine bretonne, qui avait été le patron d'un chalutier basé à Concarneau. Georges qui lui avait tenu durant de longues années, un salon de coiffure dans le 14ième arrondissement de Paris. Jacques (Jacquou) un ancien « mataf de la Royale » (une expression familière couramment utilisée dans la marine, pour désigner un matelot de la « Marine nationale »). Maurice (Momo pour les intimes) un ancien chauffeur de bus, actuellement Président de « l'Amicale des boulistes » de notre village. Patrick, un infirmier hospitalier qui lui, a « l'immense chance » d'être encore en activité ! Tout comme notre ami Philippe qui lui, est actuellement clerc de notaire dans une ville voisine. Clément, un ancien enseignant qui avait commencé sa carrière en tant qu'instituteur, pour la terminer en tant que... « professeur des écoles » (la nouvelle dénomination de cette profession) ! Julien, un ancien conducteur de train à la SNCF. Et enfin Roger, un agriculteur possédant une petite exploitation agricole dans le village voisin. Accompagné de son frère Bernard (Bébert) qui lui, est un petit éleveur de bétail. Tous les deux s'apprêtant presque (du moins à les écouter parler) à travailler jusqu'à ce que mort s'ensuive, pour tout simplement arriver à plus ou moins correctement, s'en sortir ?! Autant vous dire alors, que la diversité d'opinion politique était très largement au rendez-vous ! Puisque... allant carrément de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par les innombrables autant que diversifiées « sensibilités » de ce que l'on pourrait très pudiquement appeler un « centre » extrêmement élargi !

Important NB : afin de bien entendu respecter un relatif et cependant bien nécessaire anonymat, quant à ce qui est de l'opinion politique de chacun. Plus aucun prénom ne sera dorénavant désigné à partir de maintenant...

- Eh les gars, Z'avez vu... « Dame Penelope » s'est depuis hier, retrouvée avec une mise en examen ?!

- Ooooh Pt'ain... déjà que c'était la très grande débandade, au niveau des soutiens à Fillon !
Avec 296 défections comptabilisées dans ses rangs, à la date du 9 mars...

- Mazette, cela va être à présent une véritable hémorragie !

- L'avait eu raison, le Ch'tit père Mélenchon quant il avait un jour, déclaré :
« Le parti LR devrait se trouver un autre candidat » !

- Fions-nous à notre instinct, les gars : la possibilité de rester au second tour, semble pour lui s'éloigner à une vitesse comparable à celle de la mer envahissant la Baie du Mont Saint-Michel !

- Oui, on le sait, car tu nous l'as déjà répété des milliers de fois : à la vitesse d'un cheval au galop !

- Moi, J'vous le dis, les gars... cela va être à présent « Filons à l'anglaise » et en ordre dispersé !

- Euh... dis-moi l'amigo gros malin, qui veut toujours essayer de faire des jeux de mots à la con...
Il n'y aurait pas deux « L » dans son nom ?!

- Ouais, ouais, ouais... t'as drôlement raison, Ch'tit père ! Car avec deux « ailes » au lieu d'une...
Eh bien, tu peux voler bien plus haut et surtout... beaucoup plus vite !

- P'ov tâche... en tenant compte du fait que la « Madame » est d'origine anglaise...
J'faisais tout simplement allusion à l'expression sacrément bien connue, de : « Filer à l'anglaise » !

- Mais vous en avez pas encore marre, bande de gros nazes... à depuis le tout début de cette affaire « ultra-hyper-méga » surdimensionnée par les médias à la solde de qui l'on sait. Passer votre temps à casser du sucre sur le dos de ce pauvre homme ?! Tout ce que son épouse et lui-même ont fait est parfaitement légal ! D'ailleurs, ils sont très nombreux à l'avoir déjà fait ; certains le font encore ; et d'autres le feront toujours, dans cent cinquante mille ans ! Et puis, en plus... « mise en examen » ne veut strictement pas dire « coupable » que je sache ! Donc en résumé et pour le moment, il est toujours présumé innocent et non pas coupable ! Et puis vous verrez... au final, ce sera lui notre futur Président ! Car il est beaucoup plus soutenu qu'on pourrait le croire à première vue, et avec tous ces sondages à la « mort-moi-le-nœud » ! Et puis, et puis...

- P'tain le « diseur de bonne aventure » de type « diffuseur de propagande » à la vitesse grand « V »... c'est plus fort que toi, hein ?! Tu peux pas t'empêcher deux petites minutes, que dis-je... deux petites secondes, de... nous monopoliser le temps de parole, hein ?!

- Et toi Argos, le très discret « Ch'tit singe de foire » qui n'a encore strictement rien dit à ce sujet, depuis que t'es entré dans le bar ?! Au lieu de bâfrer comme un groin de sanglier tes deux croissants, tout en sirotant tranquillement ton Ch'tit café... tu ne pourrais pas faire comme tout le monde, et enfin nous dire... ce que t'en penses, de cette bien drôle d'affaire ?!

- Vous tenez vraiment à ce que je vous le dise ?!

- Ouiiiiiiiiiiiiii !!!
Répondirent-ils tous en chœur, y compris le patron du bar.
 
Posant alors le second croissant qu'il venait tout juste d'entamer. Puis finissant tranquillement d'avaler la gorgée de café qu'il avait en bouche. Avant de très délicatement s'essuyer le coin de la bouche, avec l'un des coins de sa Ch'tite serviette en papier 100% recyclé (le patron du café étant depuis très longtemps déjà, un écolo « avant-gardiste » à la limite presque, de l'intégrisme). Pour tout en portant subitement son regard très loin à l'horizon, avec les yeux dans le vague pouvant aisément laisser penser que son esprit était déjà parti ailleurs... sans doute dans l'une de ces très lointaines contrées à demi-sauvage d'une quelconque région située loin, très loin dans l'hémisphère Sud... pour ensuite finir par prendre une inspiration si profonde, qu'elle semblait être largement comparable à celle du héros du film « Le Grand Bleu » … juste avant qu'il ne plonge dans les profondeurs abyssales d'une mer devenant plus ou moins sombre et aux températures A'chement froides, du moins dès les 30 premiers mètres passés...

Ses potes à l'unisson :

- Non di Diou de Non di Diou...
Mais tu vas finir par accoucher, sacrée tête de mule de « singe Argos » ?!

- Très franchement... vous voulez vraiment que je vous dise, ce qu'en fin de compte et en réalité...
Je pense de cette faramineuse affaire à la noix de coco javanaise ??!!

Commençant par être quelque peu excédés par la plus ou moins « mauvaise grâce » de leur ami... les autres, à nouveau en chœur et toujours à l'unisson :  

- Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!

- Eh bien je vais vous le dire, pas plus tard que tout de suite...

Tous les autres (sachant très bien que leur ami prenait toujours un très vif plaisir à les faire languir, tout en prenant assez souvent la posture quelque peu théâtrale, d'un acteur jouant une pièce d'une comédie de boulevard) :

- Aaaaaaaaaaaah enfin, ce n'est pas trop tôt !!!!!!

- Qu'on se le dise une bonne fois pour toutes : je m'en bas très vigoureusement les cacahuètes, avec des pelles à gâteaux hollandaises « Made in China » importées directement de Hong Kong. Par un cargo grec battant pavillon panaméen, commandé par un officier anglais dirigeant un équipage à la fois : polonais, lituanien et bien sûr... philippin ! De cette pénible et lamentable affaire, qui commence très sérieusement à me « courir grave sur le haricot » !!!!!


Sur ce, et absolument comme si de rien n'était... il reprit bien tranquillement et d'un geste hyper calme, le second croissant à demi-entamé qu'il avait précédemment posé sur le rebord de sa tasse. Pour d'une manière extrêmement sereine, finir son petit-déjeuner qui avait été interrompu d'une manière semble-t-il assez incongrue ! Et sous le regard ébahi d'une assistance à ce point médusée par l'aussi grand et « apparent détachement » de leur ami ?! Qu'un assez lourd et presque assourdissant silence s'était alors brusquement installé, dans une salle à présent devenue aussi silencieuse qu'une église sicilienne, au moment du profond recueillement très solennellement suggéré par le prêtre, officiant un dimanche matin au milieu de ses ouailles !

Et il est courageux de reconnaitre qu'on en a rien à faire et qu'on a p-e aussi pas d'opinion, tout simplement. j'ai bien aimé les échanges anonymes (mm si je pense en avoir reconnu un )...
Encore une fois, en un texte absolument bine écrit, tu as tout simplement réussi à mettre en quelques lignes ce que je pensais moi aussi de toute cette histoire... Je me retrouve souvent dans tes histoires Argos

humour subtile .. écriture sans reproche .. je ferme les yeux et je me retrouve avec toi, accoudé sur le comptoir je te vois parader avec ta belle "Rolex" assume mon ami Argos    et puis bonne culture cinématographie   merci pour m'avoir fait sortir de chez moi

Excellent 0, truculent, jouissif j'ai adoré ce récit d'une tranche de vie où toute société représentée révèle au mot près la réalité du peuple
Félicitations et merci pour ce super moment l'ami

- Salut L'patron, salut les gars...

- Salut à toi, l'ami Argos ! Comment vas-tu ?!

- Un « café-croissants » comme d'hab, Argos ?!

- Non merci, pas ce matin !

Puis chose assez inhabituelle de sa part et sans même prendre la peine de répondre, à ses amis...
Argos parti directement s'installer au fin fond de la salle et à une place qu'il affectionnait tout particulièrement. Car, située un petit peu en hauteur (puisqu'il fallait gravir trois marches pour y accéder) tout en étant carrément adossée au mur du fond, il pouvait alors, tel un « gabier de vigie » de l'ancienne marine à voile qui se trouvait très haut perché dans sa « hune de misaine »... disposer d'un « poste d'observation » idéal, qui lui offrait une magnifique vue qui couvrait pratiquement les 180 degrés ! De là, il prenait ainsi souvent grand plaisir, à non seulement observer les quelques assez rares passants qui en cette heure bien matinale de la journée pouvaient longer le large trottoir sur lequel donnait l'immense baie vitrée du « Café du Commerce ». Mais tel un aigle royal pyrénéen installé sur son nid très haut perché dans les montagnes, il pouvait également et surtout... avoir un œil sur absolument tout ce qui se passait dans la salle du bar, où alors... strictement plus rien ne pouvait lui échapper ! Et ce, à n'importe quelle heure de la journée.

Après avoir dans un premier temps, lui-même pris son « café-croissants » directement au comptoir du bar avec la petite douzaine d'habitués qui au fil des ans étaient tous devenus de véritables amis. Il venait ensuite tranquillement s'installer à son « poste d'observation » où plutôt à son « nid-de-pie » (le terme familier qui servait à désigner le « poste de vigie » à bord des navires de la marine à voile) comme il aimait souvent et avec l'humour qui le caractérisait, plus particulièrement le dire avec Loïck et Jacques qui tout deux étaient d'anciens marins. L'un avait durant plus de 20 ans, embarqué très jeune et travaillé très, très dur en tant que « marin-pêcheur » à bord d'un chalutier breton, avant de pouvoir lui-même enfin devenir le patron d'un petit chalutier de pêche, qui était basé à Concarneau. Et après être passé par l'école des mousses, l'autre avait également embarqué très jeune, pour durant plus de 20 ans... servir à bord de différents bâtiments de guerre de la « Marine nationale », avant d'entamer une seconde assez longue carrière, dans la marine marchande. Au cours de ses deux magnifiques carrières hyper-méga bien remplies, il avait ainsi pu sillonner pratiquement toutes les mers et les océans qui pouvaient exister dans le vaste Monde, avant de définitivement « poser sac à terre » et ainsi prendre une retraite bien amplement méritée, en revenant s'établir dans son petit village natal.

Entre la lecture de deux articles, de son journal d'information favori qui était le quotidien « Le Monde », Argos (ainsi bien affectueusement surnommé par ses amis, car comme celui de la mythologie grecque... d'une curiosité insatiable, il avait toujours un œil sur tout) pouvait alors parfois ainsi très calmement observer d'un air qu'il avait toujours très joyeux, ses compagnons qui là-bas restés assis sur leurs tabourets de bar ou tout simplement accoudés au comptoir du zinc continuaient de discutailler ferme, à propos de tout et de rien ! Tout simplement des choses de la vie, tels que... la météo du jour, des derniers petits ragots du village, de la naissance d'un veau pouvant survenir, alors que dehors il faisait encore nuit noire, du triste décès de l'un des leurs ou de la beaucoup plus joyeuse naissance d'un(e) « petiot(e) » dans le village, du proche ou plus lointain voyage d'un(e) villageois(e), de la sempiternelle rentrée des classes, de la dernière mode en vigueur, dans les salons de coiffure parisiens, de la quasi disparition un petit peu partout en France, de la véritable et vraiment très noble notion de « service public » (une chose beaucoup plus durement ressentie, dans le milieu rural) enfin... de choses et d'autres, etc., etc.

Mais aussi et surtout... de « sujets politiques » ! Qui il faut bien le dire, accaparaient (et surtout aux moments des périodes électorales) une assez large partie des discussions du « Café du Commerce » ! Et qui très souvent pouvaient alors bien malheureusement se terminer, en un effroyable combat d'idées parfois terriblement acharnées (pour ne pas dire horriblement butées) pouvant ainsi quelquefois transformer le comptoir et la salle du bar en un véritable « champ de bataille » ! Une bataille qui  d'ailleurs avait 9 fois sur 10, la « chance » (ou plutôt la malchance) de se terminer par l'établissement de deux camps retranchés (droite et gauche, bien sûr) où chacun campait alors sur ses positions, de manière extrêmement ferme (et parfois même, un petit peu trop excessive au goût de l'amigo Argos) ! Sous l’œil goguenard du patron, qui tout comme l'amigo Argos surveillait également de très près, les éventuels « dérapages et débordements » toujours rendus possibles de la part de cette bande de Zozos... cela étant la plupart du temps, suivi par la mise en place d'un bien singulier « no man’s land » de quelques heures voire parfois de quelques jours, devant être scrupuleusement respecté sous peine de dures « représailles » ?! Pour finalement et comme dans pratiquement tous les films de Marcel Pagnol, fort heureusement toujours se terminer par un très bel armistice actant une paix sans aucune conditions (et surtout... sans « vainqueurs ni vaincus ») bien évidemment très dignement fêtée comme il se doit, au plus crucial des moments d'une journée, qui est bien sûr, celui de l'apéro (qu'il soit du soir ou du midi) !


Et nul ne savait vraiment quelle genre de « très vilaine » mouche, avait bien pu oser piquer le brave et plutôt assez débonnaire amigo Argos, pour qu'il puisse ainsi se retrancher dans un aussi inhabituel mutisme, tel qui semblait prévaloir ce matin-là ?!

- Eh, oooh... tu fais la gueule le « Ch'tit père Argos », ou quoi ?!
Lança à la volée et sans vraiment se retourner, l'un des « accoudés du comptoir » !

- Mais non voyons les gars, ce n'est pas qu'il fait la gueule, c'est qu'il semble croire ce matin, que nous tous ici présents... puons tout simplement de la gueule ?! Raison pour laquelle Môssieur Argos a voulu immédiatement s'isoler dans son « perchoir de corbac » !

- Ce ne serait pas par hasard, ta « nouvelle-future  fonction de Premier ministre », qui te serait dès fois... montée illico-presto à la tête ?!

- Ah non, moi je sais...
Il a dû tout simplement se résoudre, à rendre sa très belle « Rolex or »  à 18 carats !  

- Tu t'es disputé grave avec ta « Bourgeoise », ou quoi ?!

- T'as rêvé que tu te faisais bouffer tout cru, par un énorme python indonésien ?!

- Ou par de bien grosses et vraiment très répugnantes araignées ?!

- Moi, J'vous le dis... il a dû se réveiller en sueur et au bord de son lit, au cours d'un horrible cauchemar où il se voyait poursuivi par un sale pervers tenant une poule sous chacun de ses bras !

- Mais non les gars, il s'est ce matin tout simplement rendu compte, que son bien joli « Ch'tit cerveau » commençait à prendre la consistance initialement voulue, par son « créateur-géniteur » portant le nom de Geppetto : celle d'un bois extrêmement dur !  

- Ton futur voyage est complètement annulé, ou quoi ?!

- Bah... il a tout simplement le C.. de travers ce matin, et pis c'est marre !

Le père Argos sortit soudain, de sa bien singulière léthargie.
Pour répondre avec une très grande fermeté :

- Eh, oooh les gars... vous ne pouvez pas me lâcher un petit peu les baskets, hein ?!
En fermant surtout vos grandes gueules, au lieu de me débiter d'aussi grosses conneries ?!
Vos infâmes caquetages de dindons et poulets fermiers réunis, m'empêchent tout simplement de bien tranquillement continuer à lire mon « canard » du jour, si vous voyez ce que je veux dire !

Fort habitués à vivre en communauté et dans l'espace souvent assez exigu d'un navire. Et donc tout à fait aptes à immédiatement déceler les « bons ou parfois très mauvais états d'âme » de l'un des leurs, les deux anciens marins furent immédiatement surtout surpris, par l'extrême et pour le moins assez inhabituelle dureté du regard de leur ami Argos, quand il lâcha ses paroles ?!

Ils prirent alors immédiatement sa défense :

- Foutez-lui la paix, les gars !
Car croyez-moi, son regard en dit vraiment long, sur ce qu'il a actuellement dans la caboche.

Le second ancien marin renchérit :

- Oui, Loïck a parfaitement raison les amis ! Laissons-le pour le moment, bien tranquillement dans son coin. Et cela lui passera bien vite, j'en suis sûr !

Immensément respectés pour la très longue expérience qu'ils avaient au cours de leurs carrières respectives, acquise auprès des « gens de mer ». Les deux anciens marins furent écoutés et surtout... immédiatement obéis. Et strictement plus personne, n'osa alors continuer de taquiner l'amigo Argos ! Du fond de la salle, le père Argos lança alors un regard extrêmement bienveillant à l'attention des deux anciens marins qui étaient en fait, ses deux meilleurs amis ! Par un très discret petit hochement de tête, ses deux amis lui firent alors comprendre qu'ils avaient bien reçu « cinq sur cinq » le silencieux message de remerciements du père Argos, qui pu alors bien tranquillement poursuivre la lecture de son « canard » favori. Pendant que la douzaine d'amis se replongèrent dans leurs cafés tout en continuant à papoter entre eux, mais de manière beaucoup plus silencieuse !

Quel écrivain tu fais cher Argos ! on retrouve dans ton texte les sujets commentés hier qui s'effeuillent tout au long du récit faisant sourire par la légèreté où ils sont déposés
ceci dit je vais te laisser tranquille puisque ainsi tu le désires mais reviens vite hein parce que tu manquerais trop

merci pour ce bon moment de lecture ... ça m'a bien détendue avant de reprendre le grand ménage Argos je pense que tu as protégé tes écrits ? je ne voudrais pas que quelqu'un profite de ton écriture ! non ?

Citation :

Mais aussi et surtout... de « sujets politiques » ! Qui il faut bien le dire, accaparaient (et surtout aux moments des périodes électorales) une assez large partie des discussions du « Café du Commerce » ! Et qui très souvent pouvaient alors bien malheureusement se terminer, en un effroyable combat d'idées parfois terriblement acharnées (pour ne pas dire horriblement butées) pouvant ainsi quelquefois transformer le comptoir et la salle du bar en un véritable « champ de bataille » ! Une bataille qui  d'ailleurs avait 9 fois sur 10, la « chance » (ou plutôt la malchance) de se terminer par l'établissement de deux camps retranchés (droite et gauche, bien sûr) où chacun campait alors sur ses positions, de manière extrêmement ferme (et parfois même, un petit peu trop excessive au goût de l'amigo Argos) ! Sous l’œil goguenard du patron, qui tout comme l'amigo Argos surveillait également de très près, les éventuels « dérapages et débordements » toujours rendus possibles de la part de cette bande de Zozos... cela étant la plupart du temps, suivi par la mise en place d'un bien singulier « no man’s land » de quelques heures voire parfois de quelques jours, devant être scrupuleusement respecté sous peine de dures « représailles » ?! Pour finalement et comme dans pratiquement tous les films de Marcel Pagnol, fort heureusement toujours se terminer par un très bel armistice actant une paix sans aucune conditions (et surtout... sans « vainqueurs ni vaincus ») bien évidemment très dignement fêtée comme il se doit, au plus crucial des moments d'une journée, qui est bien sûr, celui de l'apéro (qu'il soit du soir ou du midi) !

Tiens ca me rappelle un peu ce forum lol

Citation :

- Mais non les gars, il s'est ce matin tout simplement rendu compte, que son bien joli « Ch'tit cerveau » commençait à prendre la consistance initialement voulue, par son « créateur-géniteur » portant le nom de Geppetto : celle d'un bois extrêmement dur !  

tiens tiens... je me sens ti peu visée dans cette réflexion lol...

J'adore, comme dit Coco

Citation :

Quel écrivain tu fais cher Argos ! on retrouve dans ton texte les sujets commentés hier qui s'effeuillent tout au long du récit faisant sourire par la légèreté où ils sont déposés

Bravo encore et encore... Je n'ai plus les mots pour exprimer ce que je ressens... si, un seul : merci mon ami

Allez je te laisse tête de caboche, ruminer dans ton coin ton journal... en espérant que tu y trouves quelques bonnes news  

coquelicot a écrit:

Quel écrivain tu fais cher Argos ! on retrouve dans ton texte les sujets commentés hier qui s'effeuillent tout au long du récit faisant sourire par la légèreté où ils sont déposés

Merci infiniment, pour ce très gentil compliment qui me touche vraiment beaucoup, joli Coquelicot !  

coquelicot a écrit:

ceci dit je vais te laisser tranquille puisque ainsi tu le désires

Ah, ah, ah... n'aies strictement aucune crainte Coquelicot.
Car cela ne correspond pas du tout, à mon réel état d'âme du jour !
Mais uniquement à celui du "personnage", que j'ai aujourd'hui eu l'idée de mettre en scène.

coquelicot a écrit:

mais reviens vite hein parce que tu manquerais trop

de rien

Argos a écrit:

Lydie a écrit:

de rien    

Oups !
immédiatement (re)plongé dans la très longue lecture, de mon "canard"...
J'avais alors complètement zappé, ta pourtant très gentille réponse ?!  :honte:
merci beaucoup, gros bisous et mille excuses, Lydie !

       

oui enfin bon !! je ne cherche pas les mercis quoique .. mais je t'ai posé une question ?

Rhooo Argos, oublier l'altesse ? future présidente ? c'est po bien ca
Tu risques de perdre ton poste, fais gaffe à l'avenir

non j'suis pas comme ça mais j’attends sa réponse

Lydie a écrit:

mais je t'ai posé une question ?

Je t'ai envoyé un MP à ce sujet !

viiiiiiiiii

Ah oui ? ils se MP maintenant... pfffff
Je comprends mieux la nomination d'Argos

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le « Ch'tit père Argos » n'avait pas vraiment le cœur à l'ouvrage ce matin là ?! Car il n'arrivait pas même à se concentrer sur la simple lecture de son « canard », le journal « Le Monde », qui pourtant était son quotidien favori ! Cela faisait déjà plus de deux fois qu'il avait été obligé de relire le paragraphe d'un article, où pourtant il n'y avait rien de vraiment extraordinaire à comprendre ?! Puisqu'il s'agissait tout simplement d'y soi-disant apprendre, ce que le nouveau Président des États-Unis avait au cours du mandat pour lequel il venait tout récemment d'être élu, l'intention de réellement mettre en place dans son pays ! Il faut dire que depuis déjà plusieurs mois, la quasi totalité des quotidiens d'information et les différents médias en avaient tellement parlé et reparlé en boucle et sous la forme d'un rabâchage permanent, que l'on avait ainsi la très forte impression de déjà depuis fort longtemps connaître dans les moindres détails, le programme de ce Monsieur ! Tant en matière d'économie que de politique, qu'elle soit intérieure ou même étrangère. Et ce n'est ainsi qu'au bout de la troisième lecture de ce P'tain d'article, qu'il avait enfin pu en saisir le réel sens ?! Trop, s'en était vraiment trop ! Comprenant alors que la lecture matinale de son « canard » allait ce matin là être excessivement laborieuse, il décida tout simplement de refermer son journal. Pour plutôt se concentrer sur ce qui se passait autour de lui, et aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du « Café du Commerce » !

Maintenant que son journal était définitivement replié et très délicatement posé sur le rebord de la table... il se trouva soudain pris d'un immense remord, vis-à-vis du bien singulier comportement qu'il avait pu avoir seulement quelques instants auparavant à l'égard de ses nombreux amis, qui actuellement prenaient leur petit-déjeuner en étant tout simplement accoudés au comptoir du bar ! Et à présent, il s'en voulait même énormément de les avoir ainsi, presque assez méchamment rabroués.  Alors qu'au fond de lui-même, il savait très bien que sous le ton d'une plus ou moins amère plaisanterie... ils avaient  selon une façon qui leur était propre, tout simplement tenté de réellement comprendre ce qui de manière assez inhabituelle chez lui, semblait avoir drôlement perturbé le comportement de celui qu'ils considéraient tous ici, comme étant un véritable ami. D'autant plus, qu'ils le connaissaient depuis à présent plus d'une bonne quinzaine d'années !

De ce qu'il avait coutume de très familièrement appeler son « poste d'observation » et que ses amis anciens marins, appelaient eux avec beaucoup d'humour, le « nid-de-pie » du père Argos ! Et au travers de l'immense baie vitrée du « café-restaurant » qui occupait dans sa quasi totalité, la très large ouverture qui donnait sur l'une des petites rues du village... il pris alors le parti de très brièvement jeter un Ch'tit coup œil assez distrait, à ce qui pouvait bien se passer à l'extérieur de la salle du restaurant, dans laquelle il se trouvait actuellement. Oooh, à une heure aussi matinale de la journée... à vrai dire, pas grand chose de vraiment très spécial ! D'un pas qui semblait être assez décidé, un couple de « jeunes tourtereaux » souriant aux anges et bien tendrement enlacés, venait de s'engouffrer dans la toute petite ruelle qui se trouvait être juste en face de l'entrée du « Café du Commerce » tout en étant une perpendiculaire de la grande rue adjacente. Argos les connaissaient bien tous les deux... le jeune homme était issu d'une famille installée depuis fort longtemps au village. Et la jeune fille venait quant à elle, du petit village voisin qui était tout juste distant d'à peine quelques tout petits kilomètres, de celui de son jeune compagnon. Ils étaient à vrai dire si jeunes, que le cumul de leur deux âges réunis était encore bien inférieur à l'âge qu'avait le « Cht'it père Argos » ! Aaaah... la très optimiste et très belle fougue de la tendre jeunesse ! Sans doute de peur qu'elle ne s'envole comme un bien joli Ch'tit oiseau dans les airs, le gars semblait très fermement tenir à lui la jeune fille par la taille, tout en lui susurrant dans l'oreille des mots certainement très tendres, qui avaient également de fortes chances d'être à la fois hyper rigolos et aussi doux que de la très belle soie importée de Chine ! Car d'une manière naturelle et vraiment très franche... la jeune fille qui était belle comme un cœur, se mit alors à rire d'un beau rire aux éclats, si joyeux et si sonore, que le père Argos pouvait même assez facilement l'entendre, malgré l'assez forte épaisseur de la très large baie vitrée ?! A les voir aussi joyeusement traverser les petites ruelles de ce bien modeste petit village, qui était encore plus ou moins endormi à une heure aussi matinale de ce printemps naissant... l'âme assez vagabonde du  « Ch'tit père Argos » se mît alors immédiatement à rêver ! En ayant très facilement l'impression, que les tous premiers « ingrédients » d'une très belle et bien émouvante histoire à la « Marcel Pagnol » se trouvaient être tout simplement réunis sous les yeux subitement fortement attendris d'un « jeune » et vraiment très fringant sexagénaire qui venait tout récemment de passer le cap de ses 60 ans ! Il se mit alors à très joyeusement fredonner les toutes premières paroles et le refrain d'une formidable et assez mélancolique chanson qu'il aimait tant, de Georges Brassens. L'un des plus grands et des plus talentueux chanteurs du 20ième siècle, qui d'ailleurs était l'un de ses chanteurs favoris...

« Les gens qui voient de travers 
Pensent que les bancs verts 
Qu'on voit sur les trottoirs 
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents. 
Mais c'est une absurdité, 
Car, à la vérité, 
Ils sont là, c'est notoire 
Pour accueillir quelque temps les amours débutants. 

Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics, 
Bancs publics, bancs publics, 
En s'foutant pas mal du regard oblique 
Des passants honnêtes, 
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics, 
Bancs publics, bancs publics, 
En s'disant des « Je t'aime »pathétiques, 
Ont des p'tits gueules bien sympathiques ! »


Celles qui laissent véritablement bien formidablement transparaître les vraies valeurs d'une vie à la fois vraiment simple et honnête ! En d'autres termes... qui ne présente pas le moindre signe d'une assez hautaine et très déplacée prétention, ni de tout à fait inutiles et très luxueuses fioritures à la con ! Raison pour laquelle son épouse et lui-même avaient voulu depuis très longtemps déjà, s'établir à la campagne. En ayant ainsi l'immense chance de pouvoir s'échapper à la vitesse grand « V » de ces « hyper-méga » bruyantes mégalopoles, aux allures d'immenses pieuvres tentaculaires. Peut-être belles et même parfois vraiment très belles et très intéressantes du point de vue de leur valeur à la fois culturelle et historique. Mais où malheureusement semblait assez souvent régner une vie aux valeurs plus ou moins superficielles, et qui par moment... leur semblait être complètement coupée, du monde de la vie réelle ! En d'autres termes, un monde plus ou moins artificiel, où... pour uniquement venir y chercher du travail et/ou parfois, une gloire plus ou moins éphémère... venaient à longueur d'année se faire piéger par l'apparente très belle « lumière rayonnante » des beaux lampions et très impressionnants lampadaires de la grande ville, un très grand nombre de « petits papillons » qui très  souvent et après seulement quelques années d'une vie « hyper-méga » trépidante... n'avaient alors plus, qu'une seule et unique idée en tête : celle d'en repartir le plus rapidement possible, après s'y être malheureusement bien affreusement brûlés leurs très fragiles petites ailes de lépidoptères champêtres !

Oui, de simplement voir ce jeune couple d'assez modestes villageois tendrement enlacés dans la rue, lui avait alors procuré un bien fou, au « Ch'tit père Argos » ! Et cela avait même de manière quasiment instantanée, si agréablement réchauffé son « petit cœur » bien affreusement meurtri, depuis seulement la veille au soir. Que la rage folle et la plaie vive et béante provoquées par cette assez choquante émission qu'il avait vu à la TV, après l'avoir enregistrée seulement quelques jours auparavant... semblaient petit à petit commencer à s'atténuer, en ce qui concernait la rage folle. Et tout doucement se cautériser, pour ce qui était de la plaie vive et béante ! Par contre et en ce qui concernait le côté à la fois passablement révoltant, plus ou moins indécent et assez choquant de cette émission d'investigation, il avait bien malheureusement plutôt quant à lui, d'assez fortes chances de... vraiment très durablement rester ancré dans sa mémoire. Que ses ami(e)s avaient fréquemment coutume de dire... qu'elle était semblable à celle d'un éléphant d'Afrique, ou même d'Asie !

Hallucinant comme un simple petit couple peut d'un coup libérer l'esprit
Merci Argos pour cette charmante histoire... Continue d'observer la vie, c'est en elle qu'on écrit les plus belles histoires

merci mon ami Argos, toujours un plaisir de te lire

Magnifique chanson de Brassens.. Moi ce chanteur, j'adore vraiment sa poésie

quelle fraicheur que la jeunesse qui en simplement les regardant on repense à la sienne et on en sourit

merci l'ami ( heu si tu veux bien )