La maladie de Lyme a peut-être enfin rencontré sa némésis. La présence dans les forêts de renards réduirait le nombre de tiques infectées par la bactérie Borrelia burgdorferi.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La maladie de Lyme progresse. À la lecture des chiffres de contaminations, sans doute largement sous-estimés, elle devient un problème de santé publique. Les agences sanitaires tentent de réagir face à cette infection bactérienne pas toujours évidente à soigner, en ayant maintenant à l’esprit que pour enrayer sa diffusion, il est nécessaire de faire de la prévention, et de s’intéresser aux tiques.
Par leur piqûre, ces arachnides sont le vecteur de la bactérie désignée comme responsable de la maladie, la Borrelia burgdorferi, ainsi que d’autres encore mal identifiées. Et leur population est en augmentation dans nos forêts. Mais ces tiques pourraient avoir trouvé leur ennemi : le renard.
Intervention humaine
Plus précisément, l’animal ferait baisser le nombre de tiques infectées. Des chercheurs néerlandais ont en effet montré que plus les renards sont nombreux dans les forêts, moins les tiques sont vectrices de la bactérie ; et inversement. La diminution n’est pas négligeable : dans les zones les plus peuplées en renards, les tiques infectées récoltées sur des rongeurs peuvent être jusqu’à 20 fois moins nombreuses.
Ces résultats ont été obtenus en comparant les taux d’infection des tiques dans une vingtaine de forêts des Pays-Bas. Certaines étaient des réserves naturelles, avec des populations de renards importantes. Pour d’autres, les canidés en ont été chassés soit involontairement, lorsque des bois ont été morcelés par des activités humaines, soit volontairement, et y sont désormais pratiquement inexistants.
Ce n’est pas la première fois que cette corrélation est observée, mais dans un article publié dans la revue Proceedings of the Royal Society, les scientifiques expliquent son mécanisme.
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Comme quoi, une preuve supplémentaire que la nature est capable de s'autoréguler si on la laisse faire. En tuant massivement les renards, on dérègle la biodiversité et nous payons les conséquences chaque jour. Le membre suivant remercie pour ce message :