Pour ce qui est des fausses dénonciations, je te remets l'article du Dr Baptiste Beaulieu qui en parle de façon détaillée.
Quand elles ne parlent pas, on leur dit "Ah ben pourquoi t'as pas parlé ?!?!".
Quand elles parlent sur les réseaux "Ah ben c'est pas une BONNE façon de parler !!!".
Là, je n'ai qu'une envie, acheter une batte en bois, l'appeler "Beaucoup D'Amour", puis peigner le museau de ces commentateurs avec Beaucoup d'Amour.
Il existe un chiffre, donnant une idée du nombre de fausses déclaration pour viols (car oui, cela existe) : il avoisine les 8% (d'autres parlent de 2%).
Statistiquement parlant, vous aurez raison 92 fois sur 100 si vous pensez qu'une accusation de viol lue ou entendue est vraie, et tort 8 fois sur 100. Les chiffres, ça ne ment pas.
Le tout en sachant que le nombre de plaintes pour viol est LARGEMENT inférieur au nombre de viols réels ayant lieu (une majorité de femmes taisant leur agression).
17 000 témoignages ont inondé la toile ces derniers jours (ça ferait beaucoup d'affabulatrices, hein ?). Sous chacun, dix à vingt fois plus de remarques (émanant souvent d'hommes) qui disculpent/légitiment les agresseurs.
C'est pas "balance ton porc", c'est "montre-moi l'immensité de la porcherie".
Les hashtags disparaissent, la réalité de ce que vivent les femmes perdure.
Ces derniers jours ne doivent pas accoucher d'une souris.
Ou d'au moins un nouvel hashtag : "instruisons nos fistons".
Courage et soutien aux victimes.
Source sur mon propos concernant les "plaintes non fondées" selon le terme utilisé par la police :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Cette affaire va au-delà du harcèlement dans le milieu du cinéma, elle concerne aussi le harcèlement dans le milieu du travail, dans la vie courante. Pour répondre à ta réflexion sur la justice, dis-moi comment on peut dénoncer un lambda dans la rue qui a des gestes ou des mots déplacés. Mais comment aussi prendre ce risque quand on a besoin d'un travail pour faire manger les siens ?
Lorsque la justice prendre les femmes au sérieux, peut être seront-elles plus nombreuses à faire la démarche. Mais comment faire lorsqu'on a face à vous des hommes qui reçoivent votre plainte avec un sourire narquois, avec des réflexions ou des doutes ?
Le droit de cuissage, le droit d'être un malotru est tellement ancré dans les mentalités qu'il faut une action choc pour faire prendre conscience de l'ampleur de la chose.
J'ai été harcelée plus d'une fois et même en présence de mon mari. Un homme handicapé n'est pas un homme selon certains (et je leur souhaite de connaitre ne serait-ce que provisoirement le handicap). Une grande majorité des femmes l'ont été.
Je crois que ce grand déballage pourrait être salutaire. Il faut en passer par là pour espérer repartir sur des bases plus saines, je l'espère.
Si aujourd'hui les hommes se rendent compte que la dénonciation de leurs actes va les mettre face à la vindicte populaire, ils hésiteront avant de se lancer. En tout cas je le souhaite