La ministre de l'Enseignement supérieur va dévoiler ce lundi matin sa réforme sur les modalités d'accès à l'université. Avant même la présentation officielle, les étudiants dénoncent une "sélection cachée".
Des filières engorgées contraintes de recruter par tirage au sort quand d'autres sont délaissées, une plateforme informatique d'orientation (APB, pour admission post-bac) totalement saturée et, en bout de ligne, un taux d'échec de près de 60% en première année de fac. Le gouvernement s'attaque au chantier de l'entrée à l'université et dévoile lundi matin son plan, qui se veut axé sur l'accompagnement des bacheliers dans leur choix d'études supérieures, au terme de plusieurs mois de concertation pour réformer un système à bout de souffle.
POLITIQUE - "Accompagner les étudiants vers la réussite". Voilà le message martelé ce lundi 30 octobre par le premier ministre Edouard Philippe, accompagné par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal et du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de la présentation du "plan étudiants", qui prévoit sur cinq ans un investissement de un milliard d'euros.
Parmi les annonces attendues, la fin de la sélection par tirage au sort à l'université. Et elle n'a pas tardé. "Nous allons supprimer le tirage au sort et mettre une place une nouvelle plateforme plus simple et plus accueillante", a annoncé d'emblée le premier ministre fustigeant le "naufrage" que constituait le système APB, par ailleurs très décrié.