Trois cadres de Lafarge ont été placés en garde à vue ce mercredi dans l'enquête sur les activités en Syrie du cimentier, soupçonné d'avoir indirectement financé des groupes djihadistes, dont l'Etat islamique (EI). Ils sont entendus par le Service national de douane judiciaire. Les enquêteurs s'attachent à déterminer les liens qu'a pu entretenir Lafarge, notamment avec l'EI, pour continuer à faire fonctionner, en 2013 et 2014, sa cimenterie de Jalabiya (nord du pays), en plein conflit syrien. Parmi les trois gardés à vue, se trouvent deux ex-directeurs du site, d'après des sources proches du dossier.