"Il ne l'explique pas lui-même, il n'avait pas réellement conscience" de ce qu'il faisait, explique Sylvie Ferval, conseil de l'accusé, contactée par franceinfo. L'avocate se contente d'évoquer un "jeune homme particulièrement perturbé, 'addict' aux jeux vidéo et 'plutôt' toxicomane au moment des faits". Elle précise que le jeune homme a été placé dans un centre éducatif fermé après les faits et ce jusqu'à sa majorité, tout en étant suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
Tous les rapports d'expertise font état d'un trouble de la personnalité et insistent sur l'importance de son environnement.
"Je ne suis pas spécialement surprise" par cette peine, poursuit l'avocate, mais "je ne considère pas cela comme une victoire, car cela heurte profondément toutes les sensibilités". L'accusé est soumis à un suivi socio-judiciaire de cinq ans pendant lequel il a l'interdiction d'entrer en contact avec la victime et ne pourra pas travailler dans un milieu en relation avec des enfants. "Tout ce qui m'importe aujourd'hui, c'est son suivi", assure encore Sylvie Ferval.
Il a besoin de soin, on l'a mis dans une structure adaptée. Ce qui m'inquiète c'est demain. C'est là aussi qu'il faudra le surveiller; On aura beau lui interdire quoi que ce soit, si personne ne veille, qui l'empêchera de s'approcher des enfants ?