Malgré ses lois répressives, ses dirigeants brutaux et sa réputation de territoire ultra-fermé, la Corée du Nord est longtemps restée ouverte aux visiteurs. Les voyageurs chinois y organisaient des séjours pour les étrangers – dont près d’un millier d’Américains par an –, et quasiment tous en repartaient sans incident.
Les choses ont changé. Le 19 juin 2017, un étudiant américain est décédé six jours après avoir été rapatrié, dans le coma, aux États-Unis. Il avait été détenu à Pyongyang pour le vol d’une affiche de propagande dans un hôtel. En parallèle, la poursuite du programme nucléaire nord-coréen ravivait les craintes d’une guerre. Le département d’État américain a alors décidé d’interdire l’entrée en Corée du Nord aux détenteurs d’un passeport américain.