La nouvelle ne réjouira hélas que les laboratoires pharmaceutiques et ceux qui sont assez naïfs pour ne pas comprendre ce qui va maintenant se passer. Depuis plus de 10 ans, la question de ranger les pathologies liées à la pratique excessive du jeu vidéo divise les spécialistes. Mais jusqu'à maintenant, les arguments en faveur de ne pas ranger ces pathologies dans la catégorie des addictions avaient prévalu. En fait, tout dépend des arguments employés.
Si on considère que l'existence d'un syndrome de sevrage physiologique et d'un risque majeur de rechute sont des éléments déterminants dans l'addiction, le jeu vidéo n'en fait à l'évidence pas partie. Plusieurs études ont en outre montré qu'il n'existe aucune corrélation entre le fait de jouer beaucoup au jeu vidéo à l'adolescence et le fait d'y jouer à l'âge adulte, et cet argument est apparu suffisamment solide pour qu'en France, l'Académie de médecine en 2012, puis l'Académie des sciences en 2013, se prononcent contre l'existence d'une addiction aux jeux vidéo avant 18 ans.